Espaces de coworking, fablabs, télécentres, centres d’affaires, incubateurs… le nombre de ces « tiers-lieux » a été multiplié par trois en l’espace de six ans. Quel est l’objectif de ces espaces, pourquoi leur nombre a-t-il explosé, où les trouve-t-on le plus communément sur le territoire, et enfin quels sont leurs tarifs ? On vous explique tout.

Tiers-lieux : que sont ces nouveaux espaces de travail nomades ?

Notion introduite en 1989 par le sociologue américain Ray Oldenburg pour désigner des lieux « ne relevant ni du domicile ni du travail » (tels que les cafés, librairies, bars, à l’époque), les tiers-lieux étaient à l’origine des espaces permettant des rencontres dans un cadre convivial et accessible, créateur de liens.

Aujourd’hui, cette notion n’a pas disparu, bien au contraire. Avec l’apparition d’un nouveau rapport au travail et notre volonté de plus en plus fréquente de basculer vers des modes de travail alternatifs, les tiers-lieux n’ont jamais été aussi présents, bien que leurs noms usuels empruntent diverses formes : espaces de coworking, espaces de location de bureaux (que ce soit ponctuel, à moyen ou long terme), incubateurs de start-up, ce sont tous des tiers-lieux ! À savoir, des espaces physiques ou virtuels de rencontre entre personnes et compétences variées qui n’ont pas forcément vocation à se croiser :

  • Espace de coworking : en milieu urbain, le coworking offre des espaces de travail décontractés et surtout une mise en relation avec une communauté : utilisateurs, travailleurs indépendants, jeunes entreprises.
  • Télécentre : en zone rurale ou périurbaine, les télécentres sont des bureaux de proximité qui permettent de réduire les déplacements des salariés et d’encourager l’entreprenariat local.
  • Centre d’affaires : souvent plus professionnels mais plus coûteux, les centres d’affaires constituent une solution complète de bureaux flexibles et de services professionnels.
  • Fablabs (« laboratoires de fabrication »), aussi appelés hackerspace ou makerspace: ce sont des ateliers partagés, orientés vers la fabrication numérique, dans lesquels les outils et techniques sont mutualisés. L’objectif : se réapproprier la production et la création matérielle.  Les fablabs sont ainsi basés sur la mise en commun des connaissances, l’entraide et la convivialité.

Et ces tiers-lieux, combien sont-ils ?

Ils sont de plus en plus nombreux, sachez-le. En 2016, Néo-nomade, plateforme de réservation d’espaces de travail flexibles en France (mais on sait désormais qu’ils s’appellent des tiers-lieux !) publie une infographie très complète sur l’évolution, la répartition et même les tarifs des tiers-lieux en France et par région. Jetons-y un œil, si vous le voulez bien.

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@Infographie « Les tiers-lieux s’imposent en France », http://zevillage.net/  Par neo-nomade.fr et lbmg-worklabs.com

Petit décryptage, si vous le permettez. Dans cette infographie, on apprend donc qu’entre 2010 et 2016, soit en l’espace de six ans :

  • Les tiers-lieux ont connu une augmentation de 569 espaces, passant de 244 en 2010 à 813 en 2016, soit une augmentation de 330%.
  • Sur ces 569 espaces supplémentaires, 393 (c’est-à-dire 70%) correspondent à des espaces de coworking.
  • Avec un nombre de 409 en 2016 sur le territoire français, les espaces de coworking représentent un tiers-lieu sur deux.
  • Avec une concentration de 308 tiers-lieux en 2016 (sur les 813 français), l’Ile-de-France se classe comme la région française N°1 : elle réunit 38% des tiers-lieux français… quelle surprise.
  • Des pourcentages similaires s’appliquent aux espaces de corworking : 140 espaces rien qu’en Ile-de-France sur 409 permettent de dire que la région parisienne concentre 34% des tiers-lieux français.
  • Et on a fait mieux : avec environ 12 000 kilomètres carrés en Ile-de-France (contre les 675 000 kilomètres carrés de territoire français) on sait désormais que 38% des tiers-lieux sont concentrés sur 1,8% du territoire. Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? (« 1 % des habitants de la planètepossède 48 % du patrimoine » etc.)
  • Et les tarifs ? 26 € la journée en moyenne et 350 € l’abonnement mensuel en Ile-de-France (contre 10 € la journée en Normandie et 150 € l’abonnement mensuel dans le Nord Pas de Calais) c’est également en Ile-de-France qu’on est le plus cher, bien entendu.

    À lire aussi : La PropTech s’installe dans le paysage de l’innovation française

Quelles formes les plus folles peuvent-ils prendre ?

tiers

Quelles bonnes nouvelles ? Eh bien, heureusement pour eux, c’est aussi à Paris et dans son ère d’influence plus ou moins proche que se développement les concepts de coworking les plus originaux.

Pour finir sur une note d’évasion, découvrons ces espaces de coworking aux formes de plus en plus diversifiées, créatives, personnelles :

Des espaces de coworking à la campagne, dans des fermes de développement durable, chez l’habitant, dans leur cuisine ou leur salon, dans des salles de restaurant transformées durant la journée, voire sur des voiliers ou dans des caravanes nomades, de nouveaux concepts voient sans cesse le jour. Tenez-vous informés !

D’autres questionnements sur les tiers-lieux et leur philosophie ? Nous vous engageons à lire le Petit Manifeste du Tiers-Lieux.

Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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