Un contexte économique et législatif favorable

Dans un contexte de crise économique mondiale et face à l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique, les citoyens que nous sommes sont en forte demande de plus de transparence et d’éthique des entreprises. Un nouveau paradigme économique est en marche, appelant à une plus grande responsabilité des organisations quant à leur impact social et environnemental. La Responsabilité Sociétale (et Environnementale) des Entreprises est revendiquée par la société civile – c’est-à-dire nous en tant que citoyens et consommateurs – comme la réponse adéquate aux enjeux économiques et climatiques mondiaux. Elle applique les principes du Développement Durable à l’entreprise sur son impact environnemental, social et économique.

Parallèlement, notre environnement législatif ne fait qu’augmenter les obligations auxquelles les entreprises sont désormais confrontées en matière de RSE : loi NRE, Grenelle de l’environnement, loi de la Transition Energétique, loi de la Biodiversité, loi sur le devoir de Vigilance et tout dernièrement loi Sapin 2. Sans compter les directives européennes et les accords internationaux qui engagent les entreprises à s’aligner sur les principes du développement durable. Les ODD (Objectifs mondiaux du Développement Durable) et la COP 21 sont l’incarnation de cette volonté de la communauté internationale. La RSE se saisit donc du droit et la frontière devient de plus en plus ténue entre la hard et la soft-law.

En France, la loi Sapin 2 va doter le pays d’une législation anticorruption beaucoup plus sévère et contraignante que précédemment. De même que la loi sur le devoir de vigilance va renforcer les obligations des sociétés transnationales dont la société mère est sur le territoire français à contrôler le respect des Droits de l’Homme et de la Charte de l’Environnement dans toutes leurs filiales à l’étranger, mais aussi chez leurs fournisseurs. Le travail des enfants, les mauvaises conditions de travail et les dégâts environnementaux seront donc de plus en plus identifiés et punis par la loi.

Au-delà d’une démarche volontaire, ce renforcement législatif en lien avec le respect des droits humains et de l’environnement, incitera les entreprises à s’organiser de façon méthodique pour mettre en œuvre une politique RSE en leur sein. Le référencement à l’ISO 26 000 peut les aider dans ce sens, accompagné d’un conseil d’expert sur le sujet. Sequoiavox est là pour vous servir ! 😉

Une demande accrue des consommateurs

Force est de constater que la demande des citoyens à l’endroit des entreprises de « rendre compte » de leur impact social et environnemental est de plus en plus forte. L’heure est au « name and shame », aux lanceurs d’alertes, au poing levé des ONG, aux prix Pinocchio, aux appels au boycott des produits et sociétés jugés incompatibles aux principes d’un développement respectueux de l’Homme et de son environnement. Petits et grands médias s’en saisissent, les pétitions foisonnent sur les réseaux sociaux, Elise Lucet est érigée « grande prêtresse » de la transparence et de la dénonciation des entreprises aux pratiques opaques. En face le consommateur est de plus en plus informé et acteur d’une consommation plus responsable. La consommation des produits bio explose, les écolabels suivent le mouvement.

Les entrepreneurs ont donc tout intérêt à répondre à cette demande de responsabilité ; pour pérenniser leurs activités, mais surtout pour renforcer leur réputation et attirer de nouveaux clients. Les entreprises performantes de demain seront bien celles qui auront su mettre, au centre de leurs business model, les valeurs de la RSE. La prise en compte des attentes de toutes les parties prenantes de l’entreprise y compris celles de l’environnement, devient le nouveau modèle économique à adopter. Les prix « d’entreprise éthique et responsable » fleurissent bon train : Pocheco, Norsys, Artupox, Armor Printing, le groupe Serge Ferrari, Heineken et même l’Oréal (!) sont devenus des exemples à suivre en termes de management RSE. A la clé, ils reçoivent des prix ‘d’exemplarité’ par les agences de notation sociale (type Vigeo) ou par des médias, comme le prix du « meilleur leader responsable » décerné par « Les Echos Business ».

La RSE, ça peut aussi rapporter gros !

Qu’elle soit mise ne place de façon « contrainte » ou volontaire, il est aujourd’hui prouvé qu’il existe bel et bien un lien inéluctable entre la RSE et la performance économique des entreprises. Ce lien est non seulement prouvé par de très belles études – notamment la toute dernière de France Stratégie auprès de 8 500 entreprises –, mais aussi par les témoignages de chefs d’entreprise – et notamment de PME qui l’appliquent depuis plusieurs années. Et ils sont légion !

Rappelons quelques chiffres INSEE : 94% des entreprises en France ont moins de 10 salariés, les TPE – PME représentent 99% des entreprises sur notre territoire et non loin de 70% des salariés. Elles sont donc le creuset de l’emploi et le terrain idéal du déploiement d’une véritable politique RSE aux nombreux bénéfices.

Emmanuel Druon, le PDG de Pochéco, leader français des enveloppes professionnelles explique que ses parts de marché ont augmenté de 30% en 10 ans grâce à une politique RSE ès déployées à tous les niveaux de l’entreprise . Sa production a plus que doublé en 15 ans (850 000 à 2 milliards d’enveloppes) avec un chiffre d’affaire en hausse de 10% depuis 2011. « On bénéficie d’une excellente réputation, une charte RSE a été mise en place et les enveloppes sont éco-conçues, c’est-à-dire que le papier est recyclé et recyclable, issu de forêts durables avec un label FSC et que l’énergie utilisée pour les fabriquer est verte. Nous recyclons tous nos déchets et avons un méthaniseur pour produire de l’énergie qui se co-génère en électricité. Nous avons aussi un jardin et produisons nos propres légumes bios utilisés dans le restaurant de l’entreprise. Notre statut juridique est une SCOP, c’est-à-dire que nos salariés sont tous actionnaires de l’entreprise, donc motivés pour travailler au bon fonctionnement de Pochéco. Les gens sont heureux ici et nous n’avons aucun turn-over depuis 15 ans en dehors des départs à la retraite ! »

Même constat chez Norsys, une SSII à Lille, dépourvue d’investisseurs, son PDG Sylvain Breuzard met en pratique ses convictions humanistes et une charte d’éthique des affaires construite autour de l’ISO 26 000, la norme de référence en développement durable. Il voit son entreprise croitre de façon constante avec un résultat net en augmentation depuis 10 ans. Norsys a obtenu de très nombreux prix RSE et Développement Durable et notamment le niveau ‘exemplarité’ de l’AFAQ 26000 et du Label Lucie, référents de la notation sociale et environnementale en France. Elle se situe depuis 2012 parmi les 10 entreprises les mieux évaluées en France en termes de maturité en RSE.

A cela s’ajoute la preuve par les chiffres ! L’étude précitée de France Stratégie prouve que les entreprises ayant mis en place une stratégie RSE sérieuse et intégrée par tous les salariés surperforment de 13% sur le plan financier vs celles qui n’ont rien fait en matière de RSE : sur la Valeur Ajoutée, l’Excédent Brut d’Exploitation et le bénéfice net par tête. L’échantillon était équitablement réparti entre TPE – PME-ETI et grands groupes.

D’autres études l’ont précédée sur le même constat – avec un échantillon moindre :

Alors finalement, pourquoi ça marche ?

Attention, la notion de profit dans la RSE est à prendre sous l’angle du moyen et long terme. Il se définit comme une conséquence des attentes de toutes les parties prenantes de l’entreprise et non plus comme un but en soi pour enrichir uniquement les actionnaires. Le R.O.I de la RSE (retour sur investissement) est certes – un peu – plus long, mais beaucoup plus durable dans le temps. Nous ne sommes plus sur la notion court-termiste d’un profit « vite fait », « à tout et à n’importe quel prix », mais bien sur celle d’un profit comme « résultante de la prise en compte des attentes de toutes les parties prenantes de l’entreprise y compris celle de l’environnement ». C’est ce que nous explique l’économiste américain Ed Freeman, fondateur de la RSE et de la théorie des Parties Prenantes.

Il faudra donc savoir changer de « logiciel » et engager tous ses salariés – à minima – dans une démarche globale pour que la RSE fonctionne au sein de l’entreprise. C’est une politique de fond et non de demi-mesures.

Finalement, si nous devions résumer – dans une liste quelque peu « à la Prévert » – tous les bénéfices qu’apporte une démarche RSE à l’entreprise,la liste ressemblerait à celle-ci :

  • Elle améliore la réputation de votre entreprise sur son aspect écocitoyenneté
  • Elle crée de la cohésion sociale et motive les salariés autour d’un projet commun qui fait sens
  • Elle permet de réduire les coûts d’exploitation et de faire des économies (consommation d’énergies, flux, transports, frais de santé)
  • Elle aide à anticiper et à réduire les risques endogènes et exogènes de l’entreprise
  • Elle crée de la différenciation et de l’innovation sur un marché par rapport à la concurrence
  • Elle attire de nouveaux clients et de nouveaux talents, avides de produits responsables innovants
  • Elle facilité l’accès à des marchés publics et privés orientés « développement durable » : les entreprises investies dans la RSE sont sélectionnées prioritairement, car le préalable RSE est de plus en plus requis
  • Elle séduit les investisseurs grâce à une bonne notation sociale réalisée par les agences de notation sociale et environnementale (type VIGEO) : les prêts et les investissements privés sont facilités.
  • Elle rend heureux les salariés, et un salarié heureux est un salarié efficace !

Alors, n’hésitez plus, adoptez la « RSE attitude » !

Par Hélène EXBRAYAT
Cofondatrice de la société Sequoiavox

A propos d’Hélène EXBRAYAT :

Hélène EXBRAYAT est consultante et formatrice depuis 17 ans en stratégie et études marketing, elle est devenue experte des questions touchant au DD (Développement Durable), à la RSE et à l’éthique des affaires. Elle fonde SequoiaVox, en 2014 avec 2 associées : un cabinet d’études de marché, de formation et de conseil en DD, qui accompagne les organisations dans leur stratégie RSE. Elle est diplômée d’un Master d’Economie Comparée, d’une licence d’Histoire et d’un Master en Développement Durable et Organisations de l’Université Paris Dauphine.

Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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