Elle a fait beaucoup de bruit, la loi El Khomri. Mais s’il y a bien une mesure qui n’a pas éveillé en nous un cœur de manifestant, c’est bien le compte personnel d’activité (CPA). Entré en vigueur le 1er janvier 2017, avec la mise en place de son portail internet dans la foulée, il met en avant l’accès à la formation pour tous à travers le CPF. Validation de compétences, aides à la création d’entreprise, le compte personnel de formation sera-t-il un tremplin pour faire évoluer notre carrière professionnelle ?

Pour qui ? Pour quoi ?

Le marché du travail a grandement évolué ces dernières décennies. Les longues périodes d’activité au sein d’une seule et même entreprise sont de plus en plus rares. Les « sans entreprise fixe » ou nomades de l’emploi sont devenus fréquents, tout comme les changements d’orientation à 180 degrés. Entre les différents statuts, les périodes d’inactivité et de travail, le CPF nous suit désormais et nous accompagne pour faciliter notre montée en compétences.

Il s’applique aux Français de plus de 16 ans, salariés du privé, du public ou en recherche d’emploi. Il donne accès à 24 heures de droit à la formation par année travaillée à plein temps et s’avère plus généreux que son ancêtre le DIF dont la limite en heures cumulées était de 120 heures. Désormais, une fois ce plafond acquis, 12 heures de plus par an sont autorisées pour atteindre un maximum de 150 heures. Un plan unique est accordé aux personnes peu qualifiées avec 48 heures de formation et un plafond exceptionnel de 400 heures. Et ce n’est pas tout, puisque les jeunes non diplômés peuvent profiter d’une formation gratuite pour acquérir la compétence de leur choix.

La liberté de se former

Il ne s’agit pas du nouveau tube de Florent Pagny, mais de la possibilité de maitriser pleinement ses objectifs de formation. Le CPF offre la possibilité de cumuler des droits sur toute la durée de la vie professionnelle. Plus question de les perdre après deux ans ou un changement d’emploi.

Pour les entreprises, il encourage un perfectionnement en continu des collaborateurs, sans avoir à puiser dans le budget. Par ailleurs, toutes les formations éligibles par l’OPCA (Organisme Paritaire Collecteur Agréé)  répondent à des compétences bénéfiques en situation professionnelle.

Les salariés aussi y trouvent leur compte. Les projets de formation ne sont plus soumis à l’accord de l’employeur, à condition de se dérouler hors du temps de travail. Inutile de justifier de 5 ans d’ancienneté pour réaliser un bilan de compétences. Le compte personnel de formation permet d’accéder aux formations d’aide à la création ou reprise d’entreprise, tout comme à des actions d’accompagnement et de conseil. Pour acquérir les compétences nécessaires à leurs missions, les bénévoles en service civique peuvent également utiliser leurs droits CPF. Depuis le 15 mars 2017, il est même possible de financer les cours de conduite pour pouvoir passer son permis. Condition nécessaire à certains emplois, il peut être pris en charge à hauteur de 30 % à 100 % du montant total en fonction du nombre d’heures cumulées et de son coût horaire. Une très bonne nouvelle pour les jeunes pour qui le prix du permis de conduire est souvent un frein à son obtention.

Sur les trois premiers mois de 2017, les salariés sont 39 % à avoir validé un dossier de CPF, contre 61 % pour les demandeurs d’emploi. Soit une nette augmentation par rapport aux années précédentes. Certifications, habilitations, langues étrangères, il ne tient qu’à vous de faire votre choix !

Les indépendants : un avant-goût en attendant 2018…

Les professions libérales, non-salariées, conjoints collaborateurs et artistes auteurs devront quant à eux attendre jusqu’au 1er janvier 2018 pour pouvoir bénéficier du compte personnel de formation. Il sera soumis à une cotisation auprès du Fonds d’assurance formation (FAF) de non-salariés ou de l’OPCA.

Les travailleurs indépendants peuvent espérer la même quantité de droits que les salariés, à hauteur de 150 heures maximum. Les formations, bilans de compétences, validations des acquis seront sensiblement les mêmes.

En cas de formation effectuée, les organismes FAF et OPCA prendraient en charge les diverses dépenses occasionnées par cette dernière. On y retrouve les frais de transport, repas, hébergement et de garde d’enfant, ainsi que les coûts pédagogiques. Une indemnité pourrait même être versée pour compenser la perte d’exploitation liée au suivi de la formation.

Il ne reste plus qu’à se montrer patient !

Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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