La vie professionnelle est devenue un véritable parcours du combattant et le burnout et le désengagement guettent ceux qui ne savent pas comment faire face. Les longues heures de travail ont vite fait de mettre à l’épreuve notre volonté, notre patience ou notre persévérance. Que vient faire le sport dans tout ça ? Les sportifs de haut niveau vous le diront, remporter un match ou une course est le fruit de longs mois de labeur, il faut le vouloir et conserver le mental ! Et si on se mettait dans les baskets des champions pour mieux comprendre comment ils arrivent à se surpasser pour décrocher des médailles ? Indice, ils ne le font pas tout seuls !

 

Cultiver sa motivation comme on fait son jardin

Dans la quête d’une performance boostée, les entreprises tirent de plus en plus les leçons des enseignements des sportifs de haut niveau. C’est le cas de l’ancien champion de ski de bosse, Edgar Grospiron, qui depuis 2001 se déplace en entreprise pour partager les leçons d’une carrière au sommet. Médaillé d’or des Jeux olympiques d’Albertville de 1992, il réussit la prouesse de descendre une pente de 250 mètres couverte de bosses en 31’23 secondes. Pour lui, il est clair que l’envie de se surpasser relève du plaisir. Il ne s’agit pas de s’amuser au travail, mais plutôt d’établir une notion de challenge sain, de renouer avec le sens de ce que l’on fait

E. Grospiron identifie un autre principe clef : la motivation. Motrice du matin au soir et inépuisable, contrairement à l’énergie physique, la motivation s’entretient. Tout comme nos goûts, nos sources d’inspiration évoluent au fil des années et des circonstances, il est alors crucial de chercher à les renouveler tout au long de notre carrière. D’autre part, véritable carburant collaboratif, la motivation se partage ! Elle est même contagieuse et c’est une bonne chose : les champions savent bien que sans leur entourage, ils n’atteindraient pas les sommets. Communiquer son enthousiasme et le sens que l’on trouve dans son métier envoie des signaux positifs clairs à nos proches, nos collaborateurs et nos partenaires (sans ses parents pour croire en lui et son entraîneur pour le remettre en question quand cela fut nécessaire, E. Grospiron témoigne qu’il n’aurait pu accomplir sa performance). Embarquez vos collaborateurs et managers dans un projet ambitieux qui donne des sueurs froides et vous construirez une dynamique incroyable !

Avoir un mental de champion, une question de posture

Pour aller au fond du sujet, nous avons consulté Vanessa Orzechowski, coach de préparation mentale pour entrepreneurs et sportifs de haut niveau. Loin de se considérer parfait, un champion n’hésite pas à s’entourer de personnes expérimentées pour se hisser sur la plus haute marche du podium.

Le mental de champion et la performance vont main dans la main, comment la gérer au quotidien ?
Vanessa Orzechowski : Il est vrai que le mental du champion est souvent associé à la notion de performance, au fait de « gagner » et « d’accomplir » une prouesse sportive, artistique, entrepreneuriale ou personnelle. La performance sous-entend une mise en danger dans le sens noble du terme, celui d’accomplir un défi personnel et de s’exposer aux yeux du monde — quelle qu’en soit l’issue.

Au quotidien, un esprit champion vise toujours la première place, avec tout ce que cela implique comme travail sur soi, comme efforts physiques, comme aptitudes mentales à développer au quotidien, comme décisions de vie à prendre pour atteindre son objectif.

Comment définissez-vous la réussite ?

Vanessa Orzechowski : En tant que coach, mon rôle est de ne surtout pas définir le concept de réussite pour autrui, mais plutôt de l’aider à voir clair sur ce qu’il signifie pour lui. Comprendre ce que la réussite signifie pour soi sur un plan intellectuel, émotionnel, spirituel, physique, financier est incontournable pour guider sa vie dans une direction choisie qui fait sens.

Quelle place tient l’émotion au cœur de l’alchimie de la réussite ?

Vanessa Orzechowski : L’émotion tient une place centrale dans l’alchimie de la réussite. Nous vivons émotionnellement ce que nous pensons. La qualité de votre dialogue intérieur est donc clef !

Imaginez un instant : vous venez d’intégrer un nouveau poste à fortes responsabilités. Vous commencez à stresser parce que vos n+1 sont des personnalités très exigeantes. Sous le poids de la pression, vous doutez de vous : vais-je y arriver et comment ? Que vont-ils penser de moi si je n’arrive pas à atteindre mes objectifs ? Et si j’échoue ? Ce mode de pensée automatique invite le stress à s’installer. Résultat ? Il est là, latent, et vous n’arrivez plus à vous en débarrasser, pire il vous empêche de performer comme vous le feriez naturellement.

Prenons maintenant la même situation avec une meilleure gestion du mental, en directe corrélation avec celle des émotions. Dès l’intégration de ce nouveau poste, vous bloquez toute tentative de projections futures négatives. Philosophe, vous prenez les choses comme elles viennent, sans y poser d’interprétation particulière. Oui, les challenges sont très élevés, mais pas à pas vous trouverez des solutions aux défis qui se présentent. Vous savez que vous pouvez mobiliser vos compétences, car vous les connaissez. Nul n’est censé détenir la science universelle, vous apprendrez si besoin à maitriser celles qui vous manquent et vous mobiliserez l’intelligence du collectif. Vous faites la part des choses sans surengager vos émotions. Je précise il ne s’agit pas de se désengager de ses émotions, au contraire.

Prenons la peur ressentie dans une situation où vous visez un objectif ambitieux, qui vous effraie rien que d’y penser : créer une entreprise, changer de job, demander une promotion, s’expatrier, faire le tour du monde. La peur est un très bon indicateur de challenge ! Si vous n’avez pas peur, c’est que vous êtes encore dans votre zone de confort.

Et l’échec, comment le gérer ?

Vanessa Orzechowski : Encore ici il est question de posture. Testez la démarche suivante :

1 — Interrogez votre représentation de l’échec. Qu’est-ce qu’un échec pour vous concrètement ? Que risquez-vous « vraiment » à ne pas obtenir ce que vous voulez de la manière dont vous le voulez ? Focalisez vous maintenant sur cette question « Comment pourriez-vous rebondir ?

2 — Remplacez le mot échec par « apprentissage ». Observez ce que cela change à votre perception des choses.

Quelles habitudes pouvons-nous adopter pour cultiver un esprit de réussite ?

Vanessa Orzechowski :

  • Observer ses pensées est déjà un excellent début de maîtrise de soi.
  • Soyez vigilant.e sur la qualité de votre dialogue intérieur. Ce que vous vous racontez au quotidien est une autohypnose qui impacte votre réalité. La qualité de nos pensées crée des émotions qui déterminent elles-mêmes une mise en action, de l’hyperactivité chez certains, ou au contraire, de la procrastination chez d’autres.
  • Transformez tous vos scénarios dramatiques internes en scénarios positifs dignes d’un feel good movie.
  • Votre voix intérieure se doit d’être agréable, motivante, positive. Si ce n’est pas le cas, modifiez le son, le grain, le rythme de votre voix intérieure. Rappelez-vous que c’est vous qui êtes aux commandes de votre esprit.

 

Se donner les moyens de ses ambitions

Vous l’aurez compris, les graines d’un mental de champion germent dans un terreau de circonstances adaptées à vos objectifs et à vos forces. On peut adopter une alimentation adaptée, jouir d’un sommeil réparateur, faute de repérer ses mécanismes personnels on ne saura faire face aux diverses épreuves qui se présenteront. Ce qui est certain c’est que sans direction, on ne peut mobiliser son énergie de manière efficace, le premier pas est d’avoir un plan de carrière clair : c’est essentiel. Face à un objectif, la motivation nous plonge dans l’action et la communication, notre enthousiasme parle pour nous. Une posture constructive de mobilisation de ses capacités permet de surmonter l’adversité. Un mental de champion ne relève pas d’une potion magique, mais de sens, individuel et collectif, avec ou sans transpiration !


Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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