À l’heure de la transformation numérique et l’évolution de notre paysage professionnel, que sont les « soft skills », ces fameuses « compétences douces », et comment sont-elles en train de révolutionner l’approche des recruteurs ? Si vous prévoyez de changer d’emploi, si passez bientôt un entretien d’embauche, ou si vous êtes tout simplement curieux, ce qui suit devrait vous intéresser.

Quel intérêt à mettre en avant vos soft skills ?

Accompagner la transformation numérique

Digitalisation, transformation numérique ou même computérisation, peu importe son nom, elle transforme profondément le marché du travail. Et ce n’est qu’un début. L’article Blog Emploi « 5 millions d’emplois menacés par la 4e révolution industrielle » décrit un « contexte hyper technologique, où l’intelligence artificielle, les algorithmes et l’exploitation des données de masse permettront d’automatiser de nombreuses tâches ».

Dans ce contexte, de plus en plus de salariés auront tout intérêt à miser sur leurs « soft skills » (traduction : compétences douces), des compétences typiquement humaines, que les machines ou les algorithmes ne peuvent nous emprunter. On les oppose ainsi aux « hard skills » (traduction : compétences dures »), des compétences techniques mesurables.

Maximiser vos chances d’être embauché

D’après une analyse LinkedIn opérée sur plus de 7000 offres d’emploi diffusées, la double dimension des compétences est déjà très nette dans les fiches de poste :

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Aujourd’hui, c’est en grande partie sur vos soft skills que reposera votre embauche. Et, à plus long terme, que vous l’ayez décidé ou non, ce sont également vos soft skills qui conditionneront votre intégration et votre ascension au sein de la société qui vous a recrutée. Pour preuve, il suffit de regarder de près une offre d’emploi : une grande partie des critères requis relèvent des soft skills.

Selon le site Success and Career, « un recruteur passera moins de 20 % de son temps d’entretien à mesurer ou à valider vos connaissances. Il s’attardera beaucoup plus longuement à évaluer la manière dont vous appliquez vos connaissances, ou encore la manière dont vous allez vous comporter en groupe, au sein de l’entreprise. »

C’est donc sur votre savoir-être, et non sur votre savoir-faire, que se fera toute la différence.

Soft skills : une petite liste non exhaustive

Nous nous sommes posés cette question : quelles sont les soft skills aujourd’hui valorisées au sein des entreprises ? Pour cela, nous avons fait un petit tour de la toile. Aidés de plusieurs articles sur le sujet, dont celui de Blog Emploi, « l’Ère du salarié caméléon », et celui des Echos Business, « Les Soft Skills, kézako ? », nous avons ciblé trois grandes catégories de Soft Skills :

Catégorie 1 : l’intelligence émotionnelle

  • Dimension collaborative du travail
  • Le management d’équipe
  • Sens de la responsabilité
  • La négociation
  • La faculté d’apprendre, l’envie d’apprendre
  • La capacité à communiquer à l’écrit comme à l’oral

Catégorie 2 : la résistance émotionnelle

  • Gestion du stress
  • Capacité à intégrer le changement : flexibilité et adaptabilité
  • Capacité à résoudre des problèmes
  • Faculté à absorber une charge de travail importante : efficacité

Catégorie 3 : la personnalité de l’employé

  • La ténacité
  • Le goût du challenge
  • Le dynamisme
  • Le sens de l’innovation
  • La prise d’initiative
  • La créativité (article Wojo Stimuler la créativité en entreprise)
  • La curiosité
  • L’ouverture d’esprit
  • L’esprit critique
  • La débrouillardise
  • L’autonomie
  • La patience
  • Etc.Talent - Holzwrfel mit Buchstaben

Si les recruteurs font appel aux soft skills de la catégorie 3 selon le profil du candidat qu’ils recherchent, les soft skills des catégories 1 et 2 sont désormais les plus recherchées, tout type de poste confondu.

Vous noterez au passage que les catégories 1 et 2 sont antinomiques : dans le premier cas, on demande à l’employé une haute intelligence émotionnelle, c’est-à-dire, dans une certaine mesure une ouverture, une réceptivité, voire une sensibilité émotionnelle, afin de comprendre et dialoguer avec ses collaborateurs. Dans le deuxième cas, on demande au contraire une résistance, c’est-à-dire une fermeture émotionnelle. C’est pourquoi bien peu de candidats peuvent se targuer d’être classifiés dans la catégorie 1 et la catégorie 2.

Comment mettre en avant vos soft skills ?

Ce qui précède en témoigne, mettre en avant vos soft skills dans certains contextes (entretien d’embauche, bilan annuel avec son manager, etc.), comme au jour, le jour peut vous être d’une aide précieuse pour l’évolution de votre carrière. Mais comment les détecter, et surtout comment les valoriser ?

Connaître ses soft skills : faites le bilan

S’il est très courant de s’attarder sur l’ensemble de ses hard skills, ou savoir-faire, par exemple pour la préparation d’un entretien, l’on s’attarde en revanche beaucoup moins sur le soft skill, ou savoir-être.

Désormais, cela va changer ! Reprenez votre CV sous les yeux. Pour chacune des expériences et missions que vous listez sur ce document, nous vous proposons cette fois de vous attarder sur les soft skills correspondantes. Servez-vous de toutes les catégories et exemples listés dans la première partie de cet article.

Pour vous aider dans votre démarche, vous pouvez vous poser les questions suivantes : qu’avez-vous fait précisément? Comment vous y êtes-vous pris pour mener et réussir vos projets / initiatives ? Quels sont les talents et les qualités que vous avez dû démontrer ou développer pour atteindre vos objectifs?

N’oubliez pas de procéder au même exercice pour l’ensemble de vos activités extraprofessionnelles, les activités parallèles à vos études, les projets dans lesquels vous vous êtes impliqué(e).

Soyez concret et cohérent : rappelez-vous de chaque situation, même les plus anodines, et soyez prêt à démontrer vos qualités à travers elles, car c’est ainsi que vous convaincrez vos interlocuteurs de vos talents. Un recruteur sera très sensible à la cohérence de votre discours et, durant son entretien, il vérifiera la véracité et la crédibilité de vos propos.

Communiquez sur vos soft skills pour décrocher le poste

Vous l’aurez compris, il est difficile de parler d’une « soft skill », précisément parce qu’il s’agit d’une donnée non quantifiable, et non mesurable. Malgré tout, des solutions existent. Nous vous donnons quelques pistes, à appliquer tout aussi bien à l’écrit, dans votre lettre de motivation, qu’à l’oral, lors de l’entretien que vous avez décroché.

Conseil 1 : basez-vous sur l’énoncé du poste

Repérez les soft skills exigées dans l’annonce, et n’hésitez pas à les mentionner. Celui qui lira votre lettre ou qui vous recevra en entretien saura nécessairement à quoi vous faites allusion, puisque c’est sûrement lui qui a rédigé l’énoncé du poste (ou, au moins, lui qui l’a révisé).

Conseil 2 : repassez par la connaissance académique

Ne vous perdez pas dans des tournures bateau, du type « la gestion d’équipe n’a pas de secret pour moi », encore une fois parce que ce n’est pas une donnée mesurable, et que vous pouvez difficilement en apporter la preuve. À la place, passez par la case académique pour appuyer votre propos, et montrer que votre démarche relève d’une vraie recherche et réflexion : « je gère mes équipes selon la méthode participative, directive, collégiale, etc. », aura tout de suite plus d’impact.

Conseil 3 : communiquez vos résultats

Tout comme vos hard skills, les soft skills que vous mentionnez ont nécessairement donné lieu à des résultats positifs, qui sont quantifiables. Dans ce cas, il est primordial de les communiquer. En reprenant le même exemple, vous pouvez alors écrire : « depuis un an, je gère mon équipe de vingt personnes selon la méthode participative. Cette même année, nous n’avons aucun départ de poste, contrairement à l’année passée, et l’absentéisme a baissé de 70% ».

Conseil 4 : sortez-vous de l’équation

Enfin, s’il vous est difficile de parler en votre nom sans immédiatement paraître prétentieux, il vous est en revanche possible de mentionner la façon dont les autres vous perçoivent : « je suis décrite comme une personne consciencieuse, force de proposition, agréable avec ses collègues, etc. ». D’ailleurs, votre interlocuteur s’en assurera très certainement, puisque dans les entreprises, l’on demande aux candidats de fournir le contact d’un ou plusieurs anciens managers pouvant donner leur avis sur leur collaborateur.

Vous en avez assez de réécrire votre CV ou votre lettre de motivation, ou bien de travailler votre discours d’entretien pour y intégrer vos soft skills ? Faites une pause, et passez le test pour connaître votre quotient émotionnel. Allez, il n’est pas bien sérieux, mais il est fun et gratuit !

À lire aussi : Quatre piliers pour développer son leadership

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