Le savoir-être en entreprise, appelé soft skills, est devenu un critère décisif dans le recrutement comme dans le management moderne. Dans un monde du travail en transformation, où digitalisation, innovation et collaboration imposent de nouvelles pratiques, ces compétences comportementales font désormais la différence entre deux profils équipés de compétences techniques (hard skills). Leadership, empathie, créativité, gestion du stress, capacité d’adaptation… Autant de compétences transversales devenues essentielles pour les collaborateurs comme pour les managers. Quels sont les 12 soft skills incontournables en entreprise ? Comment les développer au quotidien ? On vous explique. 👉
En résumé
- Les soft skills sont aujourd’hui essentielles en entreprise : elles complètent les hard skills et influencent la performance, le leadership et l’épanouissement au travail.
- Certaines compétences comportementales se distinguent, comme l’adaptabilité, la communication, la gestion du stress, la créativité, l’empathie ou encore l’esprit d’équipe.
- Ces compétences se développent grâce à la formation, la pratique, le feedback et un environnement managérial qui encourage l’intelligence collective et le savoir-être.
Qu’est-ce que les soft skills, ou savoir-être en entreprise ?
Le savoir-être fait partie des qualités relationnelles considérées comme une compétence professionnelle par les recruteurs. Particulièrement important pour le travail d’équipe et certaines fonctions et/ou professions, il a un impact considérable sur la vie de l’entreprise.
Il forme, avec le savoir et le savoir-faire, le triptyque des aptitudes recherchées par les employeurs lors de l’entretien d’embauche.
Le savoir-être, c’est quoi ?
Le savoir être professionnel ou soft skills (compétences douces) englobe l’ensemble des compétences comportementales dont nous faisons preuve lorsque nous accomplissons nos missions. Il est étroitement lié à notre personnalité. France Travail les définit ainsi : « Les savoir-être professionnels sont l’ensemble des manières d’agir et d’interagir dans un contexte professionnel. Ils ne sont pas subjectifs et ils peuvent être illustrés ou démontrés par un exemple concret de situation professionnelle. » C’est finalement une sorte de savoir-faire relationnel, qui inclut notamment la politesse et le savoir-vivre. Ces soft skills diffèrent des savoirs et des savoir-faire, que l’on vous explique ici.
Le savoir, c’est quoi ?
Les savoirs font partie des hard skills (compétences dures). Ils constituent les compétences théoriques ou connaissances requises pour concevoir et penser la façon dont on va accomplir sa mission. Le savoir s’acquiert en apprenant.
Le savoir-faire, c’est quoi ?
Les savoir-faire sont également des hard skills. Ils désignent les compétences techniques nécessaires pour réaliser, accomplir une tâche. Ils s’acquièrent donc en pratiquant, et seule l’expérience permet de développer un savoir-faire.
À lire aussi : La communication non violente en entreprise, un atout
LE GUIDE POUR Y VOIR PLUS CLAIR DANS L'OFFRE BUREAUX FLEXIBLES
Un guide conçu pour vous aider à comparer les offres, comprendre ce que vous payez vraiment, et faire des choix éclairés entre bureau flexible et bail traditionnel. Clair, pratique, et rédigé par celles et ceux qui connaissent le terrain.
Les 12 soft skills indispensables en entreprise
Voici les compétences comportementales les plus recherchées aujourd’hui en entreprise, selon différentes études françaises (France Travail, Apec, enquêtes management & transformation digitale). Elles concernent autant les collaborateurs que les managers, et s’appliquent à tout type de poste, fonction ou environnement de travail :
- Adaptabilité : une capacité essentielle dans un monde professionnel en mouvement permanent (innovation, digital, transformation).
- Gestion du stress et prise de recul : indispensable pour faire face à des situations complexes.
- Organisation et rigueur : un réflexe clé, notamment dans les métiers techniques ou nécessitant une forte autonomie.
- Communication interpersonnelle : l’une des compétences douces les plus importantes selon les entreprises.
- Esprit d’équipe & intelligence collective : fondation de toute collaboration efficace.
- Créativité : une compétence stratégique pour innover, proposer, imaginer, même hors métiers créatifs.
- Curiosité & culture du développement : une appétence pour apprendre, se former, se remettre en question.
- Leadership : pas seulement managérial : savoir entraîner les autres, fédérer, donner du sens.
- Empathie & écoute active : deux compétences clés pour la gestion de conflits, la relation client et le management bienveillant.
- Réactivité & autonomie : essentielles pour fonctionner dans un environnement agile et transversal.
- Pensée critique & résolution de problèmes : très valorisées dans les stratégies d’entreprise.
- Esprit d’analyse : savoir prioriser, synthétiser, comprendre les enjeux d’un projet.
À moins d’être un être doté de super pouvoirs, il est peu probable que quiconque soit doté de l’ensemble de ces savoir-être d’emblée. La bonne nouvelle, c’est qu’ils se travaillent, comme les hard skills, même s’ils requièrent une approche différente. Des experts comme Julien Bouret ou Jérôme Hoarau, figures de la formation aux soft skills en France, rappellent que développer ces compétences demande du temps, de la pratique et un environnement de travail propice.
Autre point important : chaque entreprise a sa propre culture, et valorise différents soft skills. Lors d’un recrutement, l’une préfèrera l’empathie, la bienveillance. Une autre valorisera plutôt la pensée critique, la résolution de problèmes, ou encore votre comportement face à un client à la personnalité exigeante, à votre capacité à développer des compétences transversales, etc.
Le savoir-être en entreprise, enjeu RH stratégique
Pourquoi ces compétences comportementales sont-elles aussi stratégiques pour les entreprises aujourd’hui ? Parce qu’elles influencent directement la performance collective, la gestion des projets, l’innovation et même l’expérience collaborateur et la QVT (Qualité de vie au travail). Contrairement aux compétences techniques (hard skills), elles sont profondément liées à l’individu, à sa personnalité, à son environnement et à ses réflexes comportementaux. Elles jouent un rôle majeur dans la culture d’entreprise et dans la manière dont une équipe traverse les situations difficiles ou les transformations.
À lire aussi : RSE : les six fondamentaux d’un management responsable
Impact du savoir-être sur l’épanouissement en entreprise
Les qualités humaines et relationnelles sont déterminantes pour l’atmosphère, l’esprit d’équipe, l’émulation, etc. L’absence de soft skills dans la personnalité d’un manager peut rendre le quotidien de l’équipe laborieux, parfois austère et potentiellement pesant pour certains employés sensibles.
À l’inverse, une équipe de collaborateurs aux compétences interpersonnelles fortes travaillera dans un bon esprit, infusera une bonne humeur et un enthousiasme qui font du bien à tout le monde.
Impact du savoir-être sur l’employabilité
Pourquoi les recruteurs sont-ils attentifs aux soft skills autant qu’aux hard skills ? Pour toutes les raisons évoquées plus haut ! Le savoir-être des collaborateurs reflète la culture de l’entreprise et vice versa. Elles sont à ce point cruciales que les formations soft skills se multiplient en France : communication, leadership, créativité, gestion émotionnelle… Autant de compétences transversales devenues indispensables pour évoluer d’un poste à un autre ou accompagner la transformation digitale de son entreprise.
Comment améliorer son savoir-être en entreprise ?
Pour progresser, rien ne remplace la pratique et la mise en situation. Certaines entreprises proposent désormais des ateliers d’intelligence émotionnelle, des formations certifiées, ou encore des coaching centrés sur les pratiques managériales innovantes.
Évaluer et améliorer le savoir-être de son équipe
Vous êtes manager ? Embarquez votre équipe dans un team building « intelligence émotionnelle », « intelligence collective », « intelligence interpersonnelle », etc. Vous pouvez fonctionner en deux temps : évaluez d’abord les besoins ou appétences de votre équipe avant de choisir un thème. Pour cela, invitez chaque personne à réfléchir au savoir-être collectif en suivant le protocole ci-dessous.
1 – Définir les compétences clés : trier les aptitudes essentielles en entreprise
- Celles qu’ils trouvent utiles à la bonne réalisation de leur travail (sens de l’organisation, faire preuve d’adaptation, négociation).
- Celles qui font du bien (bienveillance, bonne gestion du stress, optimisme).
- Celles qui correspondent à leur personnalité individuelle (humilité, humour, enthousiasme, etc.).
- Celles qui relèvent de la culture d’entreprise (valeurs, codes, etc.).
2 – Évaluer ensuite la maîtrise de ces compétences.
Celles dans lesquelles l’équipe :
- Performe : c’est parfait, n’hésitez pas à mettre en avant ces qualités collectives au travail.
- A une marge d’amélioration : un peu d’introspection et de réflexion peuvent suffire si on parle de ponctualité. Mais un coaching sera peut-être nécessaire pour la gestion du stress, par exemple.
- Est aux abonnés absents.
3 – Prioriser ces aptitudes :
Hiérarchiser celles :
- Qui sont indispensables pour bien faire son travail.
- Dont l’équipe a urgemment besoin.
- Qui peuvent attendre.
À l’issue de ce travail, vous devriez y voir plus clair sur les besoins ressentis par chaque personne de votre équipe. Ils ne concorderont pas forcément avec votre opinion : à vous de choisir ensuite le thème de votre team building « spécial savoir-être ».
Travailler son savoir-être à titre individuel ou dans le cadre d’un recrutement
N’attendez pas d’être en recherche d‘emploi ou d’avoir décroché un entretien pour développer les compétences humaines nécessaires à votre épanouissement, ou au bon accomplissement de vos missions.
Mais avant vous lancer dans une formation soft skills, réalisez le protocole ci-dessus en l’appliquant à titre personnel et non plus collectif. Il vous aidera à identifier vos points forts et axes d’améliorations au travail. Si vous peinez, demandez un entretien à des collègues bienveillants ou à votre manager qui appréciera certainement votre démarche.
Vous y voyez plus clair sur vos besoins en savoir-être ? C’est le moment de faire fonctionner votre compte formation. Si vous êtes salarié.e, parlez-en à votre manager ou vos RH afin de bénéficier d’une formation certifiée ou d’un coaching. On ne pourra jamais vous reprocher de vouloir acquérir les compétences requises à un bon savoir-être.
À lire aussi : Trouver une formation professionnelle qui fait vraiment envie
Pour finir, si vous souhaitez évoluer dans un environnement stimulant où les compétences comportementales sont au cœur du travail collaboratif, poussez la porte d’un espace de travail partagé Wojo. Vous y croiserez des collaborateurs, des entrepreneurs, des freelances aux profils variés, dotés de soft skills qui favorisent l’entraide, l’empathie et l’intelligence collective. Autant d’ingrédients essentiels à la performance et à l’épanouissement professionnel. Et pour vous guider dans cet univers, des business partners, précisément recrutés pour leurs soft skills, se feront un plaisir de vous mettre en relation !





