Pour son premier MeetUp à Cœur Défense, Wojo a invité le porteur d’un symbole fort : Christian Boisredon, fondateur de Sparknews, et chantre de la transformation positive auprès des médias et des entreprises. Il nous a livré un aperçu des clefs du leadership positif, au moyen d’exemples concrets et néanmoins enchanteurs.

Mardi 11 octobre 2016, Christian Boisredon est venu nous raconter… des histoires ! La sienne d’abord, puis une sélection de ce que nous appellerons des « contes », dont certains étaient présentés sous format vidéo. Chacun d’entre eux avait été choisi afin de nous éclairer et nous interpeller sur les postures à adopter pour faire avancer les choses, notre business, nos projets et pourquoi pas, le monde !

Conte n°1 : Comment Cindy permit à trois garçons de prendre leur contre-pied (casser les idées reçues)

Tout commence par un ras-le-bol : en 1998, las du pessimisme et des penchants morbides des JT du 20h00, Christian, deux acolytes et une dénommée Cindy, décidèrent d’aller découvrir le monde de leurs propres yeux. Ils entreprirent donc un « Tour du mode de l’espérance » ; comprenez, une quête des initiatives positives. À leur retour, nos trois aventuriers prirent la plume pour témoigner de ce qu’ils avaient vu : L’Espérance autour du monde (C. Boisredon, N. Fougeroux, L. Rosanbo, L’espérance autour du monde, Éd. Presses de la Renaissance, 2000) devint immédiatement un best-seller.

Une bien jolie histoire ? Certes. Mais le plus important fut surtout que Christian et ses amis tenaient là un scoop : en dépit de ce que voudraient nous faire croire la presse écrite et les JT, les bonnes nouvelles aussi, intéressent les gens ! Pour Christian, ce fut une révélation. Désormais, il se consacrerait à la conduite du changement auprès des médias, en s’attachant à les convaincre que dénoncer ce qui va mal n’est utile que si l’on propose des solutions aux problèmes.

À lire aussi : Quatre piliers pour développer son leadership

Conte n°2 : Faire faire, puis laisser faire (Sparknews…)

Deuxième conte de fée : grâce à ses talents de persuasion et au soutien d’un rédacteur en chef visionnaire, Christian décroche les clefs du journal Libération pour une journée… un 26 décembre (ce créneau étant d’ordinaire le pire en termes de ventes). Mais lorsque le Libé des solutions parut dans les kiosques en cet hiver 2008, le résultat fut sans appel : les ventes explosèrent.

Ici encore, la victoire ne fut pas tant dans le succès de ce numéro, que dans l’enthousiasme qu’il suscita auprès des journalistes qui, après avoir boudé l’initiative, s’emparèrent du concept. Sparknews était né.

Fort de son expérience avec Libération, Christian imagina en 2012 l’Impact Journalism Day, qui consiste, pour les médias partenaires, à rédiger eux-mêmes trois articles consacrés aux plus belles initiatives liées à des enjeux tels que l’énergie, l’éducation, l’empowerment des femmes, etc. ; à les partager les uns avec les autres ; puis à en publier huit, tous ensemble et le même jour… Là encore, le succès fut au rendez-vous, mais pas uniquement là où on l’attendait. Car il s’avéra que la mutualisation des sujets traités permit aux pays participants de découvrir des problématiques communes et donc, des solutions !

L’Impact Journalism Day fut ensuite adapté aux journaux économiques, Solutions & Co étant plus particulièrement dédié aux solutions business pour le climat.

Conte n°3 : Rien n’est impossible à qui veut fermement – Machiavel (faire des contraintes, des opportunités)

Un jogger Estonien, confronté au défaitisme des autorités compétentes, parvint à mobiliser 40.000 personnes pendant une journée (Voilà pour l’objectif qu’il avait estimé : en réalité, 50 000 personnes répondirent à son appel et nettoyèrent le pays en … 5 heures !) pour leur faire nettoyer les décharges sauvages qui constellaient les campagnes de son pays. Le « Clean up Day » devint non seulement un objet de fierté nationale, mais fit des émules dans le monde entier.

Selon l’intéressé, la clef du succès résida dans le fait que l’objectif de la démarche était clair (les gens savaient exactement ce qu’ils avaient à faire, comment et pourquoi), circonscrit dans le temps, et dans l’espace. Le reste avait suivi, une fois passé le cap du turning point, ce moment où tout bascule et où les gens ne peuvent plus dire « non » à une entreprise qui fait sens pour une large majorité.

Conte n°4 : Les biscuits du bonheur (le bonheur au travail)

La biscuiterie Poult, au bord du dépôt de bilan, choisit de se réorganiser en réduisant les niveaux hiérarchiques et en donnant plus de responsabilités à ses ouvriers, en transformant les chefs d’équipe en « techniciens de progrès ».

Les conséquences ne se firent pas attendre : il apparut clairement que le fait de responsabiliser les salariés augmentait le bien-être au travail et donc, la productivité. « Avant, on était comme des robots […] Maintenant, tu ne fais pas ce qu’on te demande, tu fais ce qui est bien » expliquent les ouvriers. Résultat, des salariés mobilisés et fiers, qui ne quitteraient leur entreprise pour rien au monde. Et une biscuiterie à nouveau prospère.

Conte n° 5 : Le belge qui désobéissait (le bonheur au travail, suite)

Ou : comment le ministère de la Sécurité sociale belge, qui détenait le taux d’absentéisme le plus élevé du pays, devint le service qui avait les meilleurs résultats de rendement.

Le leader raconte avec espièglerie comment il passa six ans à demander à ses employés : « qu’est-ce qui vous rend heureux ici ; et qu’est-ce qui vous rend malheureux ? ». Comprenant que le problème résidait dans les temps de transports, il mit en place le télétravail, contre l’avis (et donc en cachette) de sa hiérarchie. Il s’avéra que plus l’on fait confiance aux gens, plus ces derniers se comportent de façon responsable… Aujourd’hui les fonctionnaires belges veulent tous rejoindre ce ministère !

Conte n°6 : Simplicité est mère de toutes les vertus (faire simple)

Un entrepreneur hollandais, constatant qu’un milliard d’individus dans le monde a besoin de lunettes, et devant l’impossibilité de mettre à disposition les machines fragiles, couteuses et complexes des ophtalmologistes, (re)prit le problème à l’envers. En imaginant créer des lunettes universelles, il remit ainsi au jour un prototype de lunettes ajustables datant du… XIXe siècle ! « Focus on vision » a ainsi distribué 300 000 lunettes à 5 dollars.

En refusant d’aller plus loin dans un projet qui promettait de se transformer en « usine à gaz », notre leader sut ainsi s’arrêter, pour repartir du bon pied en se fixant comme contrainte de « faire simple ».

Conte n°7 : Le chef d’orchestre qui était terre-à-terre (s’inspirer du terrain ou voir le film « les Pépites »)

Au Paraguay, un chef d’orchestre rêvait d’apprendre la musique aux enfants des bidonvilles. Un temps découragé par l’impossibilité de d’équiper les musiciens en herbe d’instruments dont la valeur dépassaient tout ce à quoi ils avaient jamais été confrontés, il décida de partir à leur rencontre.

Il croisa alors un chiffonnier, dont personne ne savait qu’il avait de l’or au bout des doigts : pariant sur sa dextérité, le chef d’orchestre lui demanda de fabriquer des instruments de musique… à partir de ce qu’il trouvait dans les décharges. L’« Orchestre des instruments recyclés de Cateura » est désormais célèbre dans le monde entier !

Contre toute attente, la solution se trouvait donc « sur le terrain » dans l’environnement même dans lequel le chef d’orchestre souhaitait intervenir.

Conte n°8 : On a toujours besoin d’un plus petit que soit (s’appuyer sur les autres).

Autre enseignement que l’on peut tirer ce notre conte paraguayen, et non des moindres : la communauté détient parfois les solutions, alors que nous-mêmes sommes dans l’impasse.

Il faut donc non seulement se mettre en situation de laisser les parties prenantes, les clients ou les collaborateurs trouver eux-mêmes les solutions, mais avoir également à l’esprit qu’ils ne savent pas nécessairement qu’ils les détiennent. En ce sens, le leader doit être visionnaire et avoir confiance en les autres.

Et voilà chers amis, huit petites histoires édifiantes, à lire et relire ou à visionner sur lien. Et souvenez-vous : marchez simplement, à contre-courant, désobéissez si nécessaire, observez votre terrain d’action, appuyez-vous sur les autres… et cherchez, cherchez jusqu’à ce que vous trouviez… et tout ira bien J.

Épilogue

Et Cindy (si la curiosité vous dévore, rendez-vous à la 3e minute) dans tout ça ? Elle mériterait bien un petit conte, elle aussi. Mais ceci est une autre histoire… sachez simplement qu’à l’heure qu’il est, elle est probablement présente un peu partout en Afrique.

Pour revoir le meetup, c’est par ici.

À lire aussi : L’économie collaborative, attendue des clients comme des collaborateurs

Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

Location bureaux

Bureaux fermés de 2 à 200 postes personnalisables, accès sécurisé 24/7.
Contrat flexible.

Coworking

Un espace de travail toujours à portée de main, dans un lieu professionnel et convivial. Idéal pour quelques heures, entre deux rendez-vous ou pour un usage régulier.

 

Location salles de réunion

Des salles au design atypique de 2 à +100 personnes, pour accueillir vos réunions, séminaires, formations et événements d’entreprise.