Moyen idéal pour mettre un pied dans un environnement professionnel, le stage est devenu un mode de fonctionnement coutumier des entreprises de lHexagone. Les stagiaires développent leurs compétences tout en bénéficiant d’un tremplin vers une éventuelle embauche.

Mais la vie de stagiaire se confronte parfois à une précarité, celle de ceux qui ont choisi de travailler coûte que coûte afin de décrocher un emploi. Bien des progrès restent à faire en la matière et la dernière journée internationale des stagiaires du 10 novembre 2017 exhorte chacun à prendre conscience des véritables enjeux de ce statut qui concerne plus de 1,6 million d’individus.

Stagiaires, le bien-être au travail, ça compte aussi pour vous !

Le stage est aujourd’hui l’une des façons classiques de mettre un pied dans le monde du travail. Dès lors, un long apprentissage commence. Celui d’un métier, mais aussi celui de l’écosystème de l’entreprise française. Si vous avez un peu de chance, en tant que stagiaire, vous tomberez sur une structure adepte de la qualité de vie au travail, proposant des horaires de travail décents avec un management bienveillant. C’est certainement dans ce type de structures que vous trouverez votre mentor, celui à même de vous guider à vos débuts, vous aider à progresser et à faire vos armes dans un monde parfois impitoyable.

Si vous avez un peu moins de chance, vous risquez de tomber sur un management « à la papa » où les cris sont au rendez-vous, le manque de respect, une habitude, et les horaires à rallonge, une règle. Dans ce cas, fuyez ! Travailler en entreprise, ce n’est pas apprendre à être brimé ou rabaissé. Ça, c’était avant. Aujourd’hui, le stagiaire de 18 à 30 ans est prêt à faire entendre sa voix, à dire non, à demander du respect et il a raison.

Oui, il a raison. Je vois d’ici ceux qui se disent qu’ils ne sont « que des stagiaires », qu’ils sont aussi passés par là, que cela fait partie de l’apprentissage de l’entreprise et de la vie. Oui, mais non. L’entreprise doit changer, l’entreprise française est en train de changer. Pourquoi ? Parce que les collaborateurs aspirent à autre chose, à cette fameuse qualité de vie au travail dont tout le monde parle. Et en particulier ceux dont il est question ici, les générations Y et Z. Et cela ne commence pas dès lors que vous avez un CDI ou un CDD. Cela ne commence pas avec les contrats de professionnalisation et d’apprentissage. Cela commence dès le stage. C’est dès le premier pas en entreprise qu’il faut insuffler cette nouvelle ère.

Stage et entreprise, petit rappel pratique

Côté administratif, avec une gratification mensuelle minimum de 15 % du plafond horaire de la sécurité sociale pour un temps plein, il s’agit de la main-d’œuvre la plus avantageuse du marché. Comptez environ 504 euros par mois. Légalement, le stage ne doit pas excéder une période de six mois, avec une rémunération obligatoire à partir de deux mois. Durant son exécution, un tuteur devra être désigné pour effectuer l’encadrement du stagiaire. Il est dit qu’un stage ne doit pas correspondre à un poste de travail permanent, ni au remplacement d’un salarié, ni pour combler une hausse d’activité. Il est dit également qu’une période de carence doit être respectée pour embaucher un stagiaire qui occuperait le poste d’un précédent stagiaire. Toutefois, rien ne vous empêche d’accueillir plusieurs stagiaires, à des fonctions différentes, dès lors que vous ne dépassez pas 15 % des effectifs de l’entreprise pour un organisme de vingt salariés. Pour les plus petites structures, le nombre de stagiaires ne peut pas dépasser le chiffre trois.

Stagiaires daujourdhui, collaborateurs de demain

Comme on le sait tous, il existe des abus et certaines entreprises sont parfois pointées du doigt, désignées comme des usines à stagiaires. Il est vrai que le stage ne débouche pas systématiquement sur une embauche, voire presque pas. Les activistes du collectif Génération précaire estimaient en 2016 à moins de 10% la quantité de stages amenant à un contrat. Mais en la matière, tous les cas de figure existent. Si certaines entreprises abusent clairement, d’autres au contraire octroient des rémunérations équivalentes au SMIC. Et ce n’est pas une question de taille d’entreprise.

Dénoncé pour sa précarité, le stage comporte effectivement le problème suivant, celui de la basse rémunération. Tout le monde n’a pas forcément le soutien financier pour pouvoir travailler quelques mois à temps plein en ne gagnant que quelques centaines d’euros. C’est ce qu’on appelle plus simplement l’inégalité des chances. Le gouvernement parviendra-t-il à enrayer le problème en misant encore plus sur l’apprentissage et les contrats de professionnalisation ? C’est en tout cas ce qui semble à l’ordre du jour, avec la réforme sociale qui sera sur le devant de la scène début 2018.

Dès lors que faut-il espérer pour les entreprises et pour les stagiaires ? Cela reste toujours un bon moyen de faire un premier pas dans l’entreprise et de découvrir un métier. Mais pour que l’intégration du stagiaire ne soit plus un réflexe chronique pour des entreprises en quête de main-d’œuvre pas chère, il y a une alternative à trouver. Il faut veiller à permettre à l’employeur de faire monter en compétence ces futurs talents, étape par étape, dans le respect des règles édictées par le code du Travail et dans l’intérêt de toutes les parties. Des idées ?

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