On en parle depuis des années, mais la QVT ou qualité de vie au travail n’a jamais fait autant de bruit qu’aujourd’hui. Pas étonnant. Les études se multiplient et témoignent à grand coup de chiffres de la hausse de rentabilité et de productivité qui en résulte.

Et soudain, miracle, toutes les entreprises s’en donnent à cœur joie, veulent imiter les précurseurs et adopter les diverses méthodes qui inondent le web. Mais la QVT évolue rapidement et les pratiques d’autrefois deviennent vite obsolètes. Selon un rapport de la Commission européenne, seulement 52 % des Français sont satisfaits de leur emploi. Il reste donc de nombreuses entreprises pour qui l’amélioration de la qualité de vie des employés s’avère une nécessité.

Pour ne pas avoir un train de retard et faire un flop de ses efforts, il faut savoir se plonger efficacement dans une réorganisation profonde et sur la durée. Car si vous attendez des résultats immédiats après l’aménagement d’une salle de pause, vous risquez d’être déçu. La QVT s’apprend et se développe, tout comme ses conséquences bénéfiques. Elle grandit, gagne les habitudes des salariés afin de se répercuter sur leur autonomie et la qualité de leur travail.

Pas de demi-mesure pour une véritable efficacité

De trop nombreuses entreprises justifient leurs efforts avec un simple réaménagement des locaux ou l’achat du fameux baby-foot pour agrémenter la salle de pause sans fenêtre. Ce n’est pas de la QVT. Ce genre de mesures d’apparence n’ont aucun effet à long terme, tout au plus la première semaine. Il en est de même pour tous les achats gadgets à l’image des potagers intérieurs, des salles de détente, des toboggans et autres mis en valeur par les start-ups les plus connues. Mais ces dernières ne se limitent pas à un aménagement original pour garantir le bien-être de leurs employés.

Il ne suffit pas non plus d’instaurer des entretiens obligatoires gérés par des managers sans le moindre sens de l’écoute. Le désormais célèbre « team-building » ne doit pas être une mesure isolée, sans quoi elle apparaitra plus comme une fonction punitive qu’une réelle envie de changer les choses.

L’amélioration de la qualité de vie est un processus qui prend du temps surtout au niveau organisationnel. Toutefois, il ne s’agit pas de supprimer toute fonction hiérarchique du jour au lendemain. Des changements trop brusques sont source de stress, de mécontentement et peuvent s’avérer catastrophiques.

QVT : la recette

Le principe de la QVT est de revaloriser le salarié en lui permettant de travailler dans un contexte optimal, débarrassé de tous les aléas qui l’empêchent de s’y adonner pleinement. Pour y parvenir, il est impératif de réduire au maximum la pénibilité des tâches effectuées, les situations de stress et procurer une ambiance de travail saine et motivante.

D’un point de vue structurel, l’entreprise fournit un environnement de travail adapté et stimulant. Cela passe par l’aménagement des locaux, qu’il s’agisse de solutions open-space ou d’espaces collaboratifs, de salle de détente, de postes de travail ergonomiques, d’équipements à la pointe de la technologie. Les services à la personne prennent également une part de plus en plus importante pour faciliter la vie des employés, comme la conciergerie, les cours de sport ou la garderie. Enfin, le design, l’ergonomie et la décoration ne sont pas neutres.

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Moins visible, la partie organisationnelle est bien souvent la plus importante, car c’est elle qui définit le fonctionnement de l’entreprise. Les entretiens professionnels se font plus fréquents pour un meilleur accompagnement, ainsi que l’auto-évaluation. La flexibilité des horaires reste un point essentiel pour chacun, mais c’est la modification du management qui est au cœur de toutes les préoccupations.

Un salarié qui se sent bien défend au mieux les intérêts de l’entreprise. Une qualité de vie estimée au bureau diminue considérablement l’absentéisme, tout comme le présentéisme d’apparence. Les dirigeants commencent à comprendre l’importance d’être considéré au sein de l’entreprise. Mais ils sont encore trop peu. En France, selon un rapport d’Eurofound, seuls 31% des salariés déclarent pouvoir influer sur les décisions importantes liées à leur poste.

Or l’engagement est le but ultime de toute politique QVT. L’employeur met tout en œuvre pour améliorer les conditions de travail, développer la créativité et le bien-être de ses employés. En retour, ces derniers montrent une plus grande implication, proportionnellement à leur enthousiasme à réaliser leurs attributions. C’est donnant donnant sans être pour autant un échange. Il s’agit plutôt d’une cause à effet.

La réussite d’une démarche QVT implique une réelle réorganisation de la hiérarchie. Les petits chefs aux méthodes punitives ne font plus l’unanimité, si tant est qu’ils l’aient fait un jour. Il est désormais clair que ce type de fonctionnement crée un stress quotidien néfaste à la productivité. Les privilèges sont donc abolis et les managers ont désormais des rôles de leadership pour accompagner leurs collaborateurs. La prise de décision est un point crucial pour leur épanouissement tout comme une complète autonomie dans leurs tâches. C’est cette responsabilisation, source de confiance mutuelle, qui génère l’engagement et par conséquent les performances. On parle alors d’entreprise libérée, un concept mis en exergue par Isaac Getz, professeur de leardership et d’innovation à l’ESCP Europe. Son mode d’organisation baptisé  » Liberté SA  » prône des structures aux lignes hiérarchiques épurées et il n’est pas rare d’y voir des chiefs happiness officers y œuvrer à grand coup de bonheur.

Parmi les bonnes pratiques, la S.N.C.F. a mis en place un portail communautaire dédié aux encadrants afin d’échanger et partager leurs expériences. Le groupe Orange a créé « IdClic », une plateforme dédiée à tous les salariés pour y poster leurs idées en vue d’une étude de faisabilité. Suite à une crise financière en 2007, la société Poult a modifié son mode de management pour remplacer un processus décisionnel inutile et trop long. Elle a opté pour une déhiérarchisation avec des postes d’animateurs d’unité, des décisions prises de manière collective. On peut également prendre exemple sur la compagnie aérienne Air France et sa charte de non-punition de l’erreur dans le but de responsabiliser chaque élément de la chaîne.

Pour redonner le sourire à vos salariés et faire naître l’envie de se surpasser, la QVT s’appréhende comme un investissement et non comme un coût. Si vous souhaitez en récolter les fruits, il va falloir redoubler d’efforts et ne pas se contenter du minimum. Avec de la patience et la bonne méthode, vos équipes apprécieront leur autonomie et gagneront en confiance pour leur bien-être et celui de votre entreprise.

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Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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