Prendre soin de sa santé et de l’environnement en même temps, c’est l’ambition du plogging, une pratique sportive qui séduit de plus en plus d’adeptes. Cette nouvelle tendance propose de faire son footing, tout en ramassant des déchets, ou vice et versa, c’est comme vous préférez. Ce mot étrange vient de la contraction entre le mot suédois « plocka upp » (ramasser, dans la langue de Greta Thunberg) et « jogging », mais ça peut aussi coller avec running, footing, walking… vous avez compris l’idée. On vous explique pourquoi et comment se mettre au plogging, à petites foulées.

Pourquoi courir après les détritus ?

Parce que d’après l’association Gestes Propres, le volume de déchets sauvages jetés par les Français a doublé entre 2018 et 2020, passant de 520 000 tonnes d’ordures à un million en deux ans… Cela représente 15 kg de déchets sauvages par Français !

Qu’appelle-t-on déchet sauvage ? L’appellation est large. Elle englobe aussi bien les mégots, canettes, bouteilles, sachets plastiques, emballages de nourriture, cartons, que les dépôts sauvages de chantier et les encombrants abandonnés sur le trottoir. Une pollution qui représente une nuisance pour les écosystèmes environnants, et qui termine dans les océans. D’après une étude menée par WWF en 2022, les déchets plastiques affectent près de 90 % des espèces marines évaluées… Et viennent faire grossir, heure après heure, le 7e continent de plastique, qui continue de s’étendre dans le Pacifique Nord. A l’heure où nous écrivons, il atteint une surface équivalente à… six fois celle de la France ! Il y a donc urgence à se mobiliser.

Le plogging, où comment concilier amour du sport et de la planète

Le plogging a été « inventé » en Suède en 2016 par Erik Ahlström, un militant engagé pour la préservation de la planète et dans la lutte contre l’impact de nos déchets. Le terme, contraction de plocka upp et jogging, désigne une activité sportive qui se résume à faire de la course à pied ou de la marche, selon ses capacités, tout en ramassant les déchets trouvés en route.

Les « ploggers » se retrouvent le plus souvent en petits groupes pour effectuer leurs tournées. Plutôt que de désespérer face au manque d’ambition des pays sur les questions environnementales, eux prennent leurs jambes à leur cou et les déchets à bras le corps. Ils s’arrêtent sur leur parcours pour ramasser les déchets qu’ils croisent. Une façon très concrète de prendre soin de leur santé, et de protéger la planète en évitant aux papiers, mégots, touillettes, bouteilles et autres gobelets en plastique de rejoindre la mer ou les rivières.

Le plogging s’organise dans les grandes villes, comme Paris, Lyon, Nice ou Lille, mais aussi en pleine nature, en bord de mer ou de rivière, bref, partout où des déchets sont susceptibles de s’amasser. Il se pratique aussi en nageant, en navigant, en trekkant, bref, dans toutes les activités outdoor où l’on peut être amené à croiser des détritus.

À lire aussi : Le zéro déchets au bureau, mode d’emploi

Une pratique sportive qui fait travailler tous les muscles

Le lien entre déchets et pratique sportive peut prêter à sourire, et pourtant, le bénéfice physique est bien réel, en plus de l’action positive de la collecte de déchets pour la planète et les écosystèmes.

Le plogging nécessite de fréquents arrêts suivis d’accélérations. Il permet donc de combiner la course à pied, et des swats réguliers pour ramasser les détritus, sans oublier les rotations du buste pour jeter lesdits déchets dans les poubelles rencontrées sur le chemin. Ces mouvements viennent varier de manière intéressante les groupes musculaires sollicités par l’activité sportive, notamment les biceps et le dos, qui ne sont pas du tout sollicités lorsqu’on fait du simple running.

Pour ne rater aucun déchet, les ploggers veillent à garder une allure modérée et régulière entre 6 et 8 Km/h, un exercice physique qui améliore le capital santé, tout en procurant de la souplesse grâce aux pivots et étirements liés au ramassage des détritus, sans oublier un renforcement de la ceinture abdominale. En résumé, les ploggers prennent à la fois soin de la planète et de leur santé.

Et une activité citoyenne qui crée du lien

Autre bénéfice du plogging : le lien social, puisque cette activité se pratique souvent en groupe de coureurs. En France, Nicolas Lemonnier a fondé en 2016 la Run Eco Team sur Facebook, qui propose de courir pour un monde plus propre. Soutenue par Mark Zuckerberg himself dans ses vœux 2018, qui a été longtemps la page de référence via laquelle s’organisent des événements de plogging. Les initiatives se sont depuis multipliées, reposant surtout sur des réseaux très locaux. Surfrider Foundation Europe organise depuis de nombreuses années les Initiatives Océanes, des journées de ramassage de déchets en ville et sur les littoraux, les participants étant libres de marcher ou de courir, afin de réduire le nombre de détritus qui atterrissent dans les océans. L’association accompagne les entreprises qui souhaitent organiser une journée de plogging avec leurs collaborateurs, et fournit des kits de ramassage de déchets.

Une opportunité de team building

Alors pourquoi ne pas créer votre propre groupe de plogging avec vos équipes, collègues ou vos coworkers fans de running ? Sans forcément faire appel à un tiers pour récupérer du matériel de ramassage, il suffit d’un sac poubelle ou d’un sac à dos, plus pratique pour courir, d’une paire de gants réservés à la collecte pour ceux qui n’ont pas envie de manipuler directement les déchets, et le tour est joué.

À lire aussi : Hey patron, une douche s’il vous plaît !

Quels conseils pour organiser son événement de plogging 

Rien de moins compliqué pour une entreprise que d’organiser une journée événement de collecte de déchets.

1 – Choisir une date et un lieu

Choisissez une date et envoyez une invitation avec un point de rendez-vous en extérieur à tous vos collaborateurs. Donnez quelques chiffres clés sur la quantité de déchets sauvages, la pollution plastique – voir plus haut dans cet article – afin de motiver votre équipe. L’exercice étant assez intense, prévoyez une course d’une heure maximum pour ne pas décourager les moins sportifs. Cherchez un lieu à proximité de vos bureaux où vous trouverez (hélas) de nombreux déchets jetés dans la nature : parc, berges de rivière, etc.   

2 – Anticiper le matériel nécessaire à la collecte

Côté entreprise, prévoyez de distribuer aux coureurs :

  • Des gants de jardin (idéalement lavables et réutilisables) dédiés à la collecte des déchets, en plusieurs tailles ;
  • Des sacs poubelles, des sacs en tissus lavables et réutilisables, et / ou sacs à dos,
  • Éventuellement quelques pinces à ordures pour ceux qui ont une moins bonne condition physique ou un dos fragile,
  • Des balances pour évaluer la quantité de déchets ramassés

Côté ploggers, demandez-leur de prévoir :

  • Une tenue de sport avec des chaussures adaptées
  • Une gourde pour s’hydrater pendant la session sportive.

3 – Organiser la collecte

Le jour J, répartissez les participants par équipes de niveau : les sportifs aguerris, les sportifs du dimanche, ceux qui préfèrent marcher… ainsi chaque groupe avance à son rythme sur le parcours !

4 – Informer les participants

Briefez les coureurs en leur expliquant le pourquoi de la démarche, et en les alertant sur certains points de vigilance (morceaux de verre, déchets métalliques, proximité avec les cyclistes, etc.). Profitez-en pour leur glisser une astuce pour préserver leur dos : penser à plier les genoux avant de se baisser pour ramasser les déchets afin de prendre soin de ses lombaires.

Indiquez-leur les meilleurs endroits où plogger : haies, bordures de route, à proximité des poubelles dans la rue et les parcs, etc. Invitez-les à chercher des déchets tels que :

  • Canettes
  • Bouteilles plastique et en verre
  • Capsules de bouteilles
  • Papiers (mouchoirs, serviettes, etc.)
  • Mégots
  • Emballages alimentaires
  • Paquets de chips
  • Emballages de sandwiches, de gâteaux, etc.

5 – C’est parti pour plogger !

Lancez-vous ! En fin de course, pensez à photographier les déchets collectés et à les peser. Ces résultats donneront un objectif à vos collaborateurs pour la prochaine session. La fin de la collecte est aussi l’occasion d’organiser un moment de convivialité avec vos collaborateurs, en les remerciant de leur engagement par un buffet, un pot tous ensemble, voire une petite récompense pour le plogger ou la ploggeuse qui ra ramassé le plus de déchets.

6 – Trier puis jeter les ordures

Une fois la collecte terminée, l’idéal est de sortir les déchets des sacs, et de les rassembler par types de détritus afin de les mettre dans le bon bac de tri. Renseignez-vous au préalable auprès de la commune où s’organise la session de plogging sur l’accès à la déchèterie la plus proche, ou la présence de conteneurs de tri publics dans la commune.

7 – Compléter avec un atelier zéro déchets

Le plogging, c’est bien, mais ce qui serait encore mieux serait de réduire la quantité de déchets qui s’amoncellent dans la nature. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas ! Pourquoi ne pas organiser pour vos collaborateurs un ou des ateliers autour de la thématique zéro déchets et partager en interne de bonnes pratiques et idées ? L’initiative pourrait même donner lieu à un zéro déchets challenge dans l’entreprise, par exemple avec une journée sans poubelle au bureau, ou une distribution de mugs et gourdes auprès des collaborateurs afin de mettre fin aux gobelets en carton et bouteilles en plastique.

À lire pour sourire : 6 innovations écologiques qui pourraient sauver le monde

En s’appuyant sur des pros des événements d’entreprise

Vous ne savez pas par où commencer ? Les équipes Wojo organisent chaque année les Days For Impact, des journées consacrées à la transition écologique et au bien-être au travail. Elles se feront un plaisir de vous accompagner dans l’organisation de votre atelier, en gérant tout de A à Z : salle de réunion à la décoration agréable dans un site facilement accessible, restauration, intervenant et / ou coach, commande de matériel, etc.

Voilà plein de bonnes raisons d’inscrire une session plogging dans votre feuille de route RSE. Bonne collecte à vous !

Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

Location bureaux

Bureaux fermés de 2 à 200 postes personnalisables, accès sécurisé 24/7.
Contrat flexible.

Coworking

Un espace de travail toujours à portée de main, dans un lieu professionnel et convivial. Idéal pour quelques heures, entre deux rendez-vous ou pour un usage régulier.

 

Location salles de réunion

Des salles au design atypique de 2 à +100 personnes, pour accueillir vos réunions, séminaires, formations et événements d’entreprise.