Le surmenage post Covid guette-t-il vos équipes ? Euphorie à la suite de la réouverture des terrasses, pass sanitaire et été en demi-teinte… ces derniers mois ont été riches en contrastes. Pourtant après plus d’un an d’activité au ralenti, la vie reprend son cours. Force est de constater que nous avons parfois un peu perdu le rythme : comment éviter le surmenage et/ou a démotivation dès la rentrée ? On vous propose trois bonnes pratiques.
Il a été observé qu’au-delà de 10 jours de confinement, on pouvait craindre des symptômes post-traumatiques : stress, confusion, colère, peur, frustration, ennui, stigmatisation… Ce que l’on sait moins, c’est combien de temps ce mal-être peut persister, ou sous quelle forme. Pour peu que les vacances aient été pluvieuses, ou qu’ils n’aient pas obtenu leur pass à temps, certains collaborateurs ont pu faire leur rentrée sans avoir réellement rechargé les batteries.
Les voici pourtant de nouveau invités à se rendre au bureau, à renouer avec les temps de trajets et les mille et une sollicitations liées à la reprise d’une vie sociale normale. Alors, comment ménager vos équipes et éviter le surmenage au bout d’un mois ?
Organisez une réunion d‘échange post rentrée
Libérez la parole pour sonder les états d’esprits ! Proposez un temps en présentiel pour parler « vacances & rentrée » et poser brièvement les objectifs ou perspectives de la fin de l‘année.
Pour motiver tout le monde, choisissez une salle de réunion atypique et lancez des défis (la photo la plus décalée, l’anecdote qui restera dans les annales, la destination la plus inattendue…).
S’agissant d’échanger sur ce que l’on a fait sur son temps personnel, attention à ménager les plus fragiles en les mettant en valeur. Veillez à stimuler l’interaction entre les participants, et faites en sorte qu’ils échangent entre eux et non pas en s’adressant à vous.
Vous en profiterez pour être attentif à tous les signaux qui vont permettront d’éviter le surmenage :
– signes de fatigue/lassitude,
– points de mécontentement,
– appréhensions éventuelles.
Après la réunion, vous pourrez ainsi échanger individuellement avec les personnes qui vous semblent déjà éprouvées, prendre des nouvelles, leur proposer de réfléchir au meilleur moyen de les aider et proposer des actions concrètes.
À écouter aussi : Manager avec bon sens
Pour éviter le surmenage, intégrez la gestion de l’incertitude à votre management
Libérez VOTRE parole !
Alors que nous nous familiarisons petit à petit avec les modalités d’application du pass sanitaire, l’incertitude reste présente. Les classes des enfants peuvent fermer leurs portes à tout moment, les nouveaux variants inquiètent les scientifiques… Entre résilience et sensibilité extrême, chacun vit cela à sa façon et comme il peut. Gardez à l’esprit qu’un ressenti ne saurait être remis en question par autrui. En tant que manager, vous devez donc le prendre en compte pour éviter une déperdition d’énergie liée à une trop grande appréhension de l’inconnu.
La meilleure chose à faire pour éviter le surmenage reste donc de parler. Ouvertement. Instaurez une relation de confiance & de proximité avec vos équipes en vous appuyant sur deux fondamentaux :
– clarté du discours
– et qualité du relationnel.
On peut échanger même si on n’a pas toutes les informations. Ou que l’on attend une décision au plus haut niveau de l’organisation. Partagez sur les orientations prises (télétravail, pas télétravail), les objectifs revus en fonction de la situation, les plans de continuité d’activité…
Invitez vos collaborateurs à s’exprimer en prenant garde à s’en tenir à l’écoute lors des réunions collectives. Vous ne devez formuler, ni laisser formuler :
– aucun jugement,
– aucun conseil, aucune solution,
– aucune interprétation.
À écouter : Le management bienveillant avec Guillaumme Châtelain
Définissez une organisation qui réenchante le présentiel autant que le télétravail
Nous avons tous perdu l’habitude des temps de trajet et appris à vivre dans un temps un peu plus long… Le rythme d’une rentrée normale pourra paraitre trop trépidant à certains, tandis que d’autres seront enthousiastes.
– pour les premiers, attention aux échéances fixées (tout est-il urgent ?). Rappelez la nécessité de rester déconnecté en dehors des horaires de travail.
– pour les seconds, gare à l’envie de se positionner sur tous les projets trop longtemps reportés.
Afin d’éviter que certains se mettent dans le rouge dès les premières semaines, instaurez de bonnes habitudes de travail ; avec des plannings précis indiquant des objectifs réalistes. Prévoyez des points de passage avec chacun pour échanger sur leurs avancées et les écueils rencontrés, sans empiéter sur leur autonomie. Vous donnerez ainsi de la visibilité à chacun sur sa charge de travail. Et pouvez répartir les projets de manière équilibrée au sein de l’équipe.
Instaurez des rituels qui fonctionnent aussi bien en présentiel qu’à distance :
– se retrouver dans un espace de coworking à plusieurs au moins une fois par semaine ;
– partager ensemble un coaching sportif, afterwork… ou autre service proposé en ces lieux (avec l’interdiction de s’éterniser) ;
– organiser des déjeuners d’équipe pour renforcer les liens informels ;
– mettre en valeur un membre de l’équipe chaque semaine/mois (selon la taille de l’équipe). Il sera présenté par un autre collaborateur chargé de raconter son parcours, son périmètre de mission, ses passions en dehors du travail en 15 minutes. Lors d’un point hebdomadaire, par exemple.
En résumé, n’oublions pas qu’éviter le surmenage passe par une attention apportée à chacun ; des échanges individuels réguliers avec chaque membre de l’équipe sur sa charge de travail et ses éventuelles difficultés ; et une communication d’entreprise sincère et transparente.
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