Il est fini (ou presque) le temps où l’on restait dans une même entreprise pendant 30 ou 40 ans. Désormais, les carrières se construisent d’entreprise en entreprise, au gré des envies des collaborateurs. Et il n’est pas rare que certains choisissent de changer de cap en cours de route. Tout le monde ne se met pas à élever des chèvres dans le Larzac, mais les reconversions deviennent monnaie courante. Du bilan de compétence, à la formation, comment fait-on pour changer de métier ?

Reconversion : le baptême du feu ?

74 % des salariés ont déjà envisagé de changer de vie, d’après un sondage Opinionway. On ne parle pas ici de retraite anticipée sur une île déserte, mais bien de changer de métier, de réapprendre, de se renouveler. C’est un chiffre qui rejoint beaucoup d’autres maux de la sphère professionnelle, comme le bore-out, cet ennui dévastateur qui affecterait entre 20 et 30 % des Français à en croire un article du Figaro, ou pire, le burn-out qui détruirait la santé de 10 % d’entre eux.

Difficilement chiffrable, le manque de plaisir et de sens dans le travail influe beaucoup sur cette envie de changement, et ce quel que soit notre âge. Les quadras ou les quinquas ne sont plus les seuls concernés : les moins de 30 ans sont également candidats à la reconversion, à en croire un article du Monde. Face à ces nouveaux maux, apparaissent quelques remèdes : une solution en interne, en diversifiant les tâches des collaborateurs, ou via une réorientation interne, comme passer d’un pôle marketing ou relation presse à une spécialisation en digital. Lorsqu’une entreprise ne peut répondre à ces besoins, il nous reste l’option de travailler à notre rythme, et de se lancer en freelance. Mais très souvent, l’envie de changement est plus radicale : comme ce courtier à la City de Londres devenu restaurateur parisien par exemple. On parle alors de reconversion professionnelle. Mais pour se reconvertir, encore faut-il savoir pourquoi, comment, et surtout « où ».

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On fait le bilan, calmement

Inutile de foncer tête baissée vers l’inconnu, avant toute décision, il faut faire l’état des lieux : identifier les problèmes que l’on rencontre quotidiennement, les tâches qui nous usent plus que d’autres, jauger notre environnement, notre secteur d’activité. Il faut aussi faire l’inventaire, ou même parfois découvrir, ce que l’on sait faire, nos compétences et nos talents. Mais il faut aussi prendre en compte nos envies, passées et présentes, et faire le point de nos besoins, et de notre souhait d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Il est toutefois compliqué de faire un bilan de compétences seul, un accompagnement est souvent nécessaire.
Garance Yverneau dirigeante de 5aConseil, spécialisée dans la refonte de carrière féminine témoigne  : « 50 % des métiers d’aujourd’hui n’existeront plus d’ici à 10 ans. Tout le monde va donc devoir un jour ou l’autre envisager de se reconvertir. Que vous deviez changer par envie ou par nécessité, l’important est d’arrêter de subir votre situation. Le bilan de compétences est là pour vous aider à reprendre votre vie professionnelle en main et avoir un job plus épanouissant. »

Elle y voit un réel apport, très facile d’accès : « Il est pris en charge financièrement à 100 % et peut se faire de manière confidentielle vis-à-vis de votre employeur, c’est donc le moment où jamais de se lancer ! » Effectivement, le Compte Personnel de Formation (CPF), relié au Compte Personnel d’Activité (CPA), permet d’accéder à des aides pour vous aider dans votre reconversion, que vous soyez actif ou non.

La remise à niveau via un VAE (Validation des Acquis et de l’Expérience) est une autre solution, qui donne la possibilité de transformer son expérience en diplôme. Des stages d’orientation aident encore à trouver sa voie, découvrir un métier en profondeur. Des formations sont financées également entièrement par votre CPF ou pôle emploi, pour une reconversion sereine et guidée. Une chose est sûre, les voies de la reconversion ne sont plus impénétrables.

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Reconversions vers le numérique ou vers le manuel ?

Il ne faut pas se méprendre, une reconversion prend beaucoup de temps, et surtout demande une grande motivation : pour certains employés, cela signifie travailler en alternance et cumuler parcours de formation et travail. Pas facile alors d’ajouter une nouvelle routine dans le « métro-boulot-dodo ». Pour d’autres reconversions plus tranchées, cela nécessite un parcours, accompagné certes, mais de longue durée et souvent parsemé de doutes.

Regardons de près les chemins empruntés par ces nouveaux reconvertis : d’après une étude d’Odoxa, 57 % sont attirés par le secteur très porteur du numérique, mais seulement la moitié d’entre eux estiment pouvoir y travailler, de peur de ne pas être technologiquement au point. Et paradoxalement, les jeunes talents sont plus craintifs en ce domaine que les séniors. L’artisanat est le 2e secteur privilégié par les personnes reconverties, avec 32 % des sondés. Peut-être est-ce une piste de réponse à cette fameuse « quête de sens » dans le travail, souvent pointé du doigt comme raison principale de départ des entreprises. Cette transition peut être bénéfique malgré une baisse de salaire, comme en témoigne Marie pour Psychologies, passée de professeure de français à second dans un restaurant : « Mon salaire a baissé de 30 %, mais je me sens à ma place. » Il arrive qu’une reconversion se fasse par conviction : humanitaire, écologique, comme c’est le cas pour Linda, ancienne développeuse aujourd’hui agricultrice : « L’agriculture constituant un des leviers essentiels pour changer le monde, j’ai senti l’appel d’un retour à la terre. Prise d’une folie douce, j’ai tout plaqué – travail, appartement parisien et petit ami. »

Une chose est sûre, où qu’ils aillent, les reconvertis sont heureux : 55 % se sentent plus épanouis, et 46 % pensent que l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle s’est amélioré. Difficile de dire si une reconversion aurait pu être évitée si nous avions écouté nos rêves d’enfants, ou si tout comme le monde (du travail), nos envies changent et se transforment. Toute expérience est bonne à prendre, mais si l’envie de changer de voie vous trotte dans la tête, sachez que votre futur métier n’attend que vous.

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