Ce que veulent les Millennials ? Supérette, nettoyage à sec, douches, salle de détente et salle de sieste… sur le même modèle que le service à la personne, le « service au salarié » sur son lieu de travail croît au même rythme que les jeunes salariés remplacent leurs aînés. En accord avec les nouvelles politiques d’aide à la parentalité au sein des entreprises, c’est surtout la crèche d’entreprise qui bat les records de popularité. Alors, la crèche d’entreprise : qu’est-ce que c’est, à qui s’adressent-elles, quels intérêts présentent-elles pour l’entreprise et pour ses salariés, et à combien reviennent-elles des deux côtés de l’échiquier ? Voici les réponses aux dix grandes questions que vous vous posez sur les crèches d’entreprise, cette structure avec laquelle les deux parties sont gagnantes, employeurs comme salariés.

Question N°1 : qu’est-ce qu’une crèche d’entreprise ?

Une crèche d’entreprise accueille les enfants du personnel d’un ou plusieurs employeurs. Il peut s’agir d’une entreprise, mais aussi d’une administration, d’un hôpital… Situées aux abords de ladite société, sinon dans les locaux mêmes de celle-ci, ces crèches d’un genre un peu particulier ont pour objectif de mieux répondre aux contraintes professionnelles des collaborateurs, à la fois salariés et parents.

Question N°2 : combien de crèches d’entreprise en France ?

Les crèches d’entreprise, est-ce courant ? De plus en plus. Apparues en France au début des années 2000, les crèches d’entreprises sont au nombre de 500 dix ans plus tard. Babilou, le leader du secteur, compte à lui seul près de 300 crèches en 2014. Dans une vidéo de dix minutes postée sur BFM Business, le PDG de Babilou raconte le succès de son vaste projet.

Question N°3 : pour des enfants de quel âge ?

À l’instar de leurs homologues publiques, les crèches d’entreprises accueillent des enfants de l’âge de 3 mois à l’âge de 3 ans, c’est-à-dire jusqu’à l’entrée en petite section de maternelle. La transition se fait dès la fin du congé maternité ou paternité.

Question N°4 : à quoi ressemble l’équipe d’encadrement ?

Comme le décrit un article de mon enfant.fr, l’équipe est pluridisciplinaire et correspond en tous points à celle d’une crèche publique : elle se compose d’un directeur ou d’une directrice de crèche, puis de professionnels et auxiliaires de puériculture, éducateurs de jeunes enfants, etc. Le ratio à respecter est d’une personne pour cinq enfants qui ne marchent pas, et d’une pour huit enfants qui marchent. Les enfants sont accompagnés dans toutes les étapes de leur vie quotidienne : soins, repas, activités, bien-être.

Question N°5 : est-ce facile d’avoir une place ?

C’est la principale particularité des crèches d’entreprises : l’entrée s’y fait facilement. L’employeur a la garantie de disposer d’un certain nombre de places pour ses salariés. L’accès tant convoité se trouve donc facilité, en particulier pour les cadres à qui l’on peut refuser une place dans le public pour cause de rémunération trop élevée.

Question N°6 : quels intérêts pour les parents ?

Nous en citerons cinq :

  • Un retour à l’emploi facilité : les crèches d’entreprise facilitent le retour de congé maternité ou paternité, parce que le lieu de travail est le même que celui qui prend en charge l’enfant ;
  • Des horaires flexibles : l’amplitude horaire est plus large que celle des crèches municipales, calquée sur les horaires des collaborateurs de l’entreprise ;
  • Un gain de temps : déposer son enfant directement sur son lieu de travail représente bien sûr un gain de temps important ;
  • Une diminution du stress : moins préoccupés par les complications de la garde d’enfant, les jeunes salariés et parents affichent un meilleur moral et observent une baisse du stress au quotidien ;
  • La proximité = pas de culpabilisation : enfin, avoir son enfant à proximité permet aux parents de lui rendre régulièrement visite tout au long de la journée, sans culpabiliser d’avoir repris leurs missions.

Question N°7 : quel coût pour les parents ?

Grâce à une aide de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF), les parents d’enfants fréquentant une crèche d’entreprise privée paieront le même tarif que s’ils avaient placé ces derniers dans une crèche publique. Parfois moins.

Question N°8 : quels intérêts pour les entreprises ?

Là encore, nous citerons cinq avantages :

  • Cultiver une bonne image : un employeur qui prend soin de l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle de ses salariés, se soucie de leur bien-être au travail et de l’égalité entre hommes et femmes s’attire nécessairement une excellente image : celle d’une entreprise socialement responsable et citoyenne.
  • Humaniser la relation professionnelle : quoi de mieux qu’une crèche d’entreprise sur le lieu de travail, pour réchauffer un environnement parfois terne, et humaniser la relation ? Entre employeur et salariés, mais aussi entre collaborateurs.

  • Attirer les talents : comme dit en introduction, les jeunes générations sont de plus en plus nombreuses à rechercher un « service à l’employé 360° », et la présence d’une crèche d’entreprise peut faire partie des pré-requis.
  • Fidéliser ses employés : Sylvain Forestier, le président de la Fédération française des entreprises de crèches, affirme que « Les parents qui mettent leur bébé en crèche d’entreprise ne vont probablement pas changer d’employeur pendant les trois prochaines années« . Et c’est vrai.
  • Augmenter la productivité : installer une crèche d’entreprise fait partie intégrante d’une stratégie visant à augmenter la productivité des employés. Commodité, proximité, horaires flexibles, tendent à faciliter le travail du collaborateur, et réduisent les cas d’absentéisme lié à l’enfant (maladie, garde manquée, etc.)

Question N°9 : quel coût pour l’entreprise ? 

L’entreprise profite d’avantages fiscaux très intéressants dans le cas de l’ouverture d’une telle crèche : la cotisation est déductible de l’impôt sur les sociétés (IS) et 50 % de la cotisation brute est remboursable au titre du crédit d’impôt famille (CIF). Au final, plus de 80 % du coût est donc pris en charge par l’État. Selon les lieux, une place en crèche coûte entre 10 et 17 000 euros par an. Compte tenu du crédit d’impôt, cela revient en moyenne à 6 000 euros pour l’entreprise. Soit une prime sur salaire d’environ 500 euros par mois pour le ou la salariée concernée, pendant toute la durée de la garde.

Question N°10 : combien cela rapporte-t-il ?

Dès 2005, une étude suisse a démontré que 100 euros investis par l’entreprise en faveur de la parentalité lui rapporteraient 108 euros. « Le calcul est fait », comme le claironne Édouard Carle, directeur général de Babilou, interrogé dans l’article de l’Express, « Pourquoi les entreprises nous aident-elles à concilier travail et vie de famille ? ». Voilà sans doute pourquoi de plus en plus d’entreprises jouent la carte de la parentalité, comme ce fut l’explique un article du Monde en décembre dernier. À ce propos, savez-vous si votre société fait partie des entreprises signataires de la charte pour la parentalité ?

Conclusion : la prochaine étape si votre entreprise est intéressée

Renseignez-vous sur les solutions existantes, par exemple en lisant le guide très complet « Crèches et Entreprises » rédigé par l’Observatoire de la parentalité en entreprise.

Et rappelez-vous, pour signer la charte pour la parentalité, c’est ici. 30 000 établissements et près de 5 millions de salariés, soit 15 % de la population active, ont déjà rejoint les rangs des entreprises engagées socialement et civiquement.

À lire aussi : Télétravail et enfants : que du bonheur !

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