Cultiver et structurer sa créativité est un atout incontournable pour entreprise. Vous pensez que vous n’êtes pas créatif ? Découvrez comment libérer votre potentiel étape par étape.
Être créatif ne se limite pas à créer quelque chose de génial. La créativité se cache dans chacune de nos victoires du quotidien : nous sommes créatifs dès que nous trouvons une réponse à un problème nouveau, ou une réponse nouvelle à un problème.
En entreprise comme ailleurs, être créatif rime avec performance, gain de temps, satisfaction et estime de soi, etc. Alors dans un monde du travail où l’innovation est vitale, savoir développer et structurer sa créativité devient un atout stratégique.
Les entreprises qui maîtrisent ce processus génèrent des contenus plus impactants, des produits différenciants et des solutions adaptées aux évolutions du marché. C’est peut-être la raison pour laquelle l’OCDE a inscrit la créativité et la curiosité au tableau des soft skills essentielles du XXIe siècle…
Prêt.e à lâcher les lions ? Suivez le guide.
Qu’est-ce que le processus créatif ?
Définition
À l’origine… était la créativité
La créativité est ainsi définie par la Fondation pour la recherche sur le cerveau : « En neurosciences, elle est communément définie comme la capacité à générer quelque chose d’original et adapté au contexte, que ce soit une idée, un objet ou une méthode. [… Elle est] présente dans la vie quotidienne face à des problèmes sans solutions prédéfinies. Nous sommes donc tous capables d’être créatifs. »
🤓 Cette « chose originale, idée ou objet » désigne une création. Cette dernière doit cocher deux cases :
– en matière d’art : une création doit être nouvelle (inédite) et belle (ou comporter un message, interpeller… bref, vous avez saisi).
– en innovation comme au quotidien : la création doit être nouvelle, mais aussi utile (ou répondre à un problème, un besoin, vous avez aussi compris l’idée).
Puis vint le processus créatif
Le processus créatif désigne quant à lui les différences phases de la création. C’est l’enchaînement des étapes mentales qui permet de produire une réponse concrète et nouvelle : s’exprimer pour un artiste, innover pour un ingénieur, etc.
Que dit la science ?
Ces phases sont confirmées aujourd’hui par la recherche en neurosciences cognitives. Elles montrent qu’en mode créatif, notre cerveau fait des allers retours entre :
– son réseau par défaut, lorsque nous laissons libre cours à un vagabondage mental, indispensable à l’association spontanée d’idées,
– son réseau de contrôle, qui inhibe les idées / comportements inappropriés et sélectionne les meilleures réponses.

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Pourquoi la créativité n’est pas un don, mais une compétence
Contrairement à une idée reçue, la créativité n’est pas un don réservé aux génies. C’est une compétence transversale que chacun peut cultiver et nourrir, puisqu’elle repose sur des mécanismes activables : observation, analogie, reformulation, prototypage, etc.
🧠 Le professeur Andreas Fink a ainsi demandé à 53 sujets de pratiquer la pensée divergente pendant deux semaines, à raison de 30 minutes par jour (ex : trouver différentes applications à un parapluie). Il a constaté que les zones du cerveau des sujets « entraînés » s’étaient ensuite montrées plus actives que celles des sujets « non entraînés ».
« L’inspiration existe, mais elle doit vous trouver en train de travailler. » Pablo Picasso
Les grandes étapes du processus créatif
L’un des premiers à avoir modélisé les étapes du processus créatif est le psychologue Graham Wallas en 1926. Son découpage en quatre phases fait toujours référence auprès des professionnels du design, du marketing, de la recherche ou de la stratégie.

On estime aujourd’hui que le processus créatif suit un cheminement en cinq étapes clés, qui structurent le passage de l’inspiration à la réalisation. Cette approche permet de libérer le potentiel créatif de chacun de manière méthodique.
Étape 1 – La préparation : nourrir son inspiration
Toute création démarre par une phase de préparation. Il s’agit d’un temps de recherche, d’observation et d’immersion dans un sujet, un univers, ou une problématique. Le cerveau collecte des informations et mobilise ses connaissances antérieures sur le sujet.
Cela peut être une veille sur un thème, une analyse de marché, un benchmark, une visite de musée, puiser dans ses souvenirs et expériences, etc.
💡 On ne crée pas à partir de rien, mais en assemblant ou transformant des données existantes. De plus, il existe la plupart du temps un brief de départ, des contraintes (timing, budget, persona, etc.). Cette phase est donc essentielle pour nourrir sa créativité en tenant compte de l’objectif à atteindre.
Étape 2 – L’incubation : laisser mûrir les idées
L’incubation est un temps durant lequel on doit accepter de « laisser reposer » le problème. Le travail mental continue en arrière-plan, mais sans effort conscient.
D’après le neuroscientifique Andreas Fink, cette étape mobilise la pensée divergente, cette capacité à générer plusieurs solutions possibles à un même problème… en puisant dans la base de données élaborée à l’étape 1. BOn vous rappelle que la pensée divergente, ça se muscle, on vous explique comment plus bas !
😴 Vous l’aurez compris, plus la phase 1 aura été riche, plus vous vous donnerez du temps en phase d’incubation, et plus les idées jailliront.
Étape 3 – L’illumination : le moment « Eurêka »
Youhou ! C’est le déclic : l’idée surgit, parfois de manière inattendue. Cette illumination est le fruit d’une maturation incontrôlable (la phase 2) et peut donc arriver lors d’un moment de détente : dans son bain, par exemple. C’est une phase exaltante du processus, mais pas encore définitive !
🎉 Attention à ne pas laisser filer votre illumination. En général, une foule d’idées de plus en plus précises apparaissent et tout parait évident, réalisable. Le moment est venu d’atterrir et de confronter votre projet créatif à la réalité.
Étape 4 – L’évaluation : tester et valider son idée
L’idée créative doit maintenant passer au crible de la vérification et de la réalité. Les vôtres, d’abord : votre projet est-il conforme à vos valeurs, pertinent, réalisable (techniquement, compte tenu de votre budget, du temps alloué, etc.), utile (répond-il au besoin ou au brief de départ) ?
✅ Cette étape permet d’ajuster, de filtrer et commandera peut-être de pivoter ou de repartir à l’étape 2.
Étape 5 – L’élaboration : transformer l’idée en réalité
Cette dernière phase n’a pas été formalisée par Graham Wallas. Pour autant, la mise en œuvre fait bien partie du processus créatif. Il n’est pas rare de faire des ajustements pendant l’élaboration, voire de repartir en processus créatif sur certains aspects.
🍾 À l’issue de toutes ces étapes, votre idée devient contenu, produit, service, innovation, œuvre d’art, etc.Bas du formulaire
Comment stimuler sa créativité ?
On le rappelle : l’inspiration spontanée est un mythe. La créativité est le fruit d’un travail acharné en phase 1 (préparation), parfois des mois d’incubation (phase 2) et de beaucoup de concessions en phase 4 (élaboration).
À écouter sans modération : Les rituels de 15 écrivains sur France Culture
Techniques et exercices pratiques pour libérer sa créativité
Il est tout à fait possible de s’entraîner et de renforcer son cerveau grâce à des actions concrètes. La clé est de cultiver une attitude d’ouverture et de curiosité avec des routines. Il existe une foule d’exercices et de méthodes qui demandent plus ou moins de rigueur : on vous a préparé une sélection, alors, choisissez un modèle qui vous parle et adaptez-le !
« La créativité, c’est juste connecter les choses. » Steve Jobs
La carte mentale
Prendre le réflexe de dessiner un schéma autour d’une idée centrale pour explorer librement des pistes associées : cela favorise la pensée divergente et permet de clarifier les tenants et aboutissants.
🤩 Prêt.e à essayer ? Choisissez un mot, une idée qui vous concerne (vacances, augmentation, déménagement, etc.) et notez tout sans complexes.
À lire aussi: Musclez votre créativité avec le mind mapping
Le mash-up créatif
Autre bonne habitude à faire dans le métro, en famille et bien sûr, en équipe : prenez deux concepts / objets sans lien apparent et imaginez comment les combiner.
🚀 Prêt.e ?
Que faire avec une plante et une montre…
Une plante connectée qui change de couleur au fil de la journée. Une montre qui indique les pics de croissance de votre plante au fil de la journée.
Le journal créatif
Noter chaque matin ses pensées stimule l’imagination et repousse l’autocensure : essayez en vous contraignant à en écrire cinq chaque matin !
🎨 Salvador Dali pratiquait quant à lui ce qu’il appelait l’hypnagogie consciente. Il s’endormait en tenant une cuillère dans sa main. Quand il sombrait dans le sommeil profond, la cuillère tombait et le réveillait juste à temps pour capturer les images et idées qui émergent entre veille et sommeil.
Le SCAMPER
Créée dans les années 70, cette méthode permet de générer des idées nouvelles ou d’améliorer un projet existant, un produit ou un service. Elle peut être utilisée en phase 1 (préparation), pour enrichir ses connaissances et ouvrir ses chakras.
Dénomination | Explication |
---|---|
S – Substiuer | Que puis-je remplacer pour améliorer le résultat ? Ex : utiliser un autre matériau, un autre processus. |
C – Combiner | Que puis-je fusionner pour créer quelque chose de nouveau ? Ex : associer deux usages ou deux produits. |
A – Adapter | Quelles idées existantes puis-je adapter ou ajuster ? Quelles idées existantes puis-je adapter ou ajuster ? Ex : s’inspirer des concurrents. |
M – Modifier (ou Magnifier / Minimiser) | Que puis-je agrandir, réduire, intensifier, atténuer ? Ex : rendre un produit plus compact ou plus puissant. |
P – Proposer d’autres usages | Peut-on utiliser cette idée ou ce produit autrement ? Ex : détourner l’usage original. |
E – Éliminer | Que puis-je simplifier, enlever ou rationaliser ? Ex : supprimer une étape redondante ou superflue. |
R – Réarranger (ou Inverser) | Que se passe-t-il si j’inverse l’ordre, les rôles, les composants ? Ex : changer le processus de fabrication, bousculer le calendrier de lancement. |
La méthode des Six Chapeaux de Bono
Conçue par Edward de Bono, expert en pensée créative, elle aide à croiser les points de vue d’une équipe. Chaque chapeau représente une posture mentale spécifique que l’on adopte successivement : elle sera utile en phase 4 (évaluation).
Dénomination | Explication |
---|---|
Chapeau blanc : Objectivité et faits | Quelles sont les données disponibles ? De quoi avons-nous besoin ? |
Chapeau rouge : Émotions et intuitions | Quels sont mes sentiments et intuitions face à cette idée ? |
Chapeau noir : Critique et risques | Quels pourraient être les obstacles, les dangers ou les points faibles ? |
Chapeau jaune : Optimisme et bénéfices | Quels sont les avantages et les opportunités ? |
Chapeau vert : Créativité et alternatives | Quelles nouvelles idées, solutions, ou perspectives puis-je générer ? |
Chapeau bleu : Organisation et synthèse | Comment structurer la discussion ? Quelles sont les prochaines étapes ? |
L’importance du brainstorming et de la collaboration
La créativité n’est pas qu’individuelle : elle se nourrit aussi des échanges et de la diversité des points de vue. Le brainstorming, en équipe ou en binôme, reste une technique puissante pour générer rapidement un grand nombre d’idées sans autocensure.
Avec le « 6-3-5 Brainwriting » par exemple, vous générez 108 idées en 30 minutes. Six participants écrivent trois idées en 5 minutes. Chaque personne passe ensuite ses idées à son voisin qui doit les compléter.
Pour qu’un brainstorming soit efficace :
- Créez un cadre bienveillant où toutes les idées sont accueillies sans jugement.
- Favorisez la quantité d’idées avant d’évaluer leur qualité.
- Encouragez à rebondir sur les idées des autres : pas de chasse gardée ni de propriété intellectuelle en brainstorm !
- Incorporez des profils variés : designers, marketeurs, ingénieurs… La diversité multiplie les angles d’attaque.
À lire aussi : Les meilleurs techniques pour animer un brainstorming
L’impact de l’environnement sur la créativité
Dans un article pour La Sorbonne, la chercheuse Emmanuelle Volle explique que « nos émotions, notre motivation, nos traits de personnalité et notre environnement influencent notre capacité créative. […] être dans un état émotionnel positif, comme la joie, améliore la performance créative, alors que le stress peut au contraire, sous certaines conditions, la diminuer. […] la motivation inhérente à la personne et à la tâche, c’est-à-dire lorsque l’individu est motivé par la tâche en elle-même, est un facteur favorable à la créativité. […].
De même, un environnement de travail qui valorise le fait d’avoir des idées nouvelles ou d’être original favoriserait la créativité. »
Les espaces de travail, justement
Dans les environnements de travail collaboratifs comme Wojo, les interactions entre collaborateurs de secteurs différents stimulent la curiosité, l’ouverture d’esprit et l’enrichissement intellectuel dans un contexte bienveillant. Le soin apporté aux lieux, comme le design surprenant, chaleureux et décomplexé libère les esprits autant qu’il inspire.
À lire aussi : L’art en entreprise : joindre l’utile à l’agréable
Autant d’ingrédients qui rendent possible une sorte de pollinisation créative propice à l’innovation. La preuve ? Selon une étude menée par l’institut Asterès pour le Think Tank du Flex Office, les utilisateurs d’espaces de coworking constatent une augmentation de 16 % de leur productivité (équivalant à un gain de 11 000 € par an, la créativité a du bon ;).
🤩 Prêt.e à faire le test ?
Prenez rendez-vous pour venir passer une journée chez Wojo !