Confinements successifs et restrictions sanitaires ont provoqué une prise de conscience inédite sur nos routines quotidiennes et nos modes de consommation. En nous obligeant à rompre avec nos habitudes, la crise de la Covid-19 a mis en lumière nos contradictions, et nous a invités à nous interroger sur ce qui compte vraiment, pour nous et pour demain. Des courses au bureau, faisons le tour de ce qui a changé durablement.

Dès mars 2020, alors qu’on en était aux prémices de la série de confinements, déconfinements et autres restrictions sanitaires, plus de 70% des Français affirmaient que la période était propice à une réflexion sur leur équilibre vie pro / vie perso et sur l’amélioration de l’organisation de leur vie (0). 43% d’entre eux anticipaient déjà un changement profond de leurs habitudes (1). Une prise de conscience qui allait de pair avec l’inquiétude liée au changement climatique, citée par 37% des Français dans leurs trois sujets de préoccupation principaux (2), juste derrière… l’épidémie de Coronavirus (47%). Ce qui a déjà provoqué une modification sensible (et possiblement durable) de nos habitudes de consommation et d’utilisation des transports.

La proximité, notre nouvelle priorité

Contrainte ou volontaire, la proximité est devenue ou redevenue un nouveau mantra. Côté pile, nous avons effectué un retour vers nos commerces de proximité. 42% des Français ont évité les supermarchés au profit des petits commerces (3) pendant le confinement. Ils ont en parallèle manifesté un très fort engouement pour les écosystèmes locaux, comme le montre l’explosion des recherches et discussions liées à la livraison de produits locaux (+113%) et le choix d’un producteur local (+ 331% !). L’origine du produit s’est hissée du 7e au 4e rang dans les critères de choix, 74% des Français se déclarant même prêts à payer plus cher pour consommer local après la crise (4). Au-delà du made in France, le circuit le plus court possible a donc le vent en poupe.

Y compris au bureau

Côté face, si le télétravail à la maison a parfois apporté trop de proximité avec les enfants, les conjoints, les voisins… les Français ne souhaitent pas pour autant retourner au bureau cinq jours par semaine. Ils privilégient plutôt deux jours de télétravail par semaine. Car même si les débuts ont été difficiles, l’adoption des outils de travail à distance et de nouvelles habitudes dans les organisations ont conduit à une prise de conscience sur les possibilités offertes par le télétravail, notamment en termes de flexibilité pour 74% (5), d’autonomie et donc de bien-être au travail.

Pour autant, la proximité avec leurs collègues manque aux Français et c’est là une autre prise de conscience, plus inattendue celle-là. Dès avril, 73% estimaient que le télétravaille les isolait (0). En décembre 2020, 63% déclaraient ainsi vouloir venir au bureau au moins trois jours par semaine, selon le baromètre Ifop Paris Worksplace, qui révèle : « On ne vient pas au bureau en premier lieu pour travailler efficacement ou avoir accès aux équipements, on vient d’abord et avant tout pour voir ses collègues. Avant le confinement, les salariés viennent au bureau d’abord pour « la vie sociale avec leurs collègues » à 47%, après le confinement à 55% ».

Verdure et nature redevenues si chères à nos cœurs

Le saviez-vous ? 62% des -35 ans déménageraient pour améliorer leur qualité de vie s’ils pouvaient télétravailler 3 jours/semaine. (6) D’après l’étude Trendshaker, qui analyse grâce à l’intelligence artificielle les thèmes les plus présents dans les recherches web et les réseaux sociaux, la thématique « proche de la nature » a fait un bond de 11% entre mars et mai 2020 par rapport à l’année précédente (4), tandis que l’achat d’une maison de campagne grimpait de 41% dans les projets des Français.

Forcément, nous étions en plein confinement et sérieusement en manque, mais la tendance semble s’inscrire dans la durée. Les professionnels de l’immobilier confirment que la demande pour des maisons a sensiblement augmenté ces derniers mois. Quant à l’intérêt pour la préservation de la planète, la prise de conscience semble ici aussi au rendez-vous puisqu’il a augmenté de 18% (4). Quand on vous dit qu’il y a quand même des bonnes nouvelles en ce moment !

La frugalité, résultat de notre prise de conscience ?

En juin 2020, 53% des Français déclaraient vouloir continuer à consommer au ralenti, en se contentant du nécessaire (4). 35% vont même jusqu’à désirer que la sous-consommation imposée par le confinement s’inscrive dans la durée. Signe des temps ? Cette prise de conscience est plus marquée chez les jeunes, avec 40% des 18-24 ans prêts à changer leurs habitudes… contre 72% des plus de 65 ans qui eux, n’envisagent pas changer quoi que ce soit. Sacrés boomers !

À lire aussi : L’économie collaborative se décline aussi au bureau

Réapprendre à faire : la prise de conscience de l’utilité de nos dix doigts

En parallèle de ce retour à l’essentiel et grâce au gain de temps permis par la suppression des temps de trajets pendant les confinements, les Français ont redécouvert qu’ils disposaient de dix doigts capables de bien des prouesses.

Recyclage, cuisine, do it yourself… autant de passions que le confinement a permis de faire émerger ou grandir chez les Français. Le recyclage a fait un bond 33% dans les requêtes et tendances sur les réseaux sociaux, tout comme la réparation (+14%). Sans parler du bricolage et du « fait maison » qui ont grimpé respectivement de… 97% et 135 % ! (4) Tandis que l’intérêt pour les achats neufs a lui chuté de 24%… Maintenant qu’on sait qu’on sait faire, gageons que cette tendance devrait se poursuivre !

Le coworking, remède à tous les maux ?

Parce qu’il permet de limiter les déplacements, 91% des Français pensent que le télétravail contribue à réduire la pollution et qu’il est idéal pour équilibrer vie professionnelle et personnelle (64%) (0). Mais compte tenu de la prise de conscience des limites du home office, susceptible de générer un sentiment de solitude mais aussi de brouiller les frontières domicile/travail, c’est le travail à distance au sein de tiers lieux qui apparaît comme un nouvel usage souhaitable.

Une alternative qui répond aux enjeux

Les espaces de travail partagés se révèlent en effet une alternative pleine d’avenir. Partout en France, les réseaux coworking
– offrent un maillage qui permet à nombre de Français de travailler au plus près de chez eux,
– répondent au besoin de sociabilité exprimé plus haut,
– reflètent d’une politique managériale orientée QVT (5),
– sont l’occasion de réduire son empreinte immobilière en optant pour des espaces mutualisés, et des bâtiments HQE pour certains.

Autant de qualités qui font que pour 61% des -35 ans, ils appartiennent à l’économie collaborative (5).

Face à cette période de bouleversements et de remise en question profonde, nous pouvons nous réjouir de la prise de conscience sur des sujets majeurs : l’environnement, l’importance de nos écosystèmes locaux, la possibilité de l’autonomie dans l’organisation du travail, le rôle de la nature dans notre bien-être, la réappropriation de nos talents personnels… autant de tendances que les entreprises ont tout intérêt à accompagner dans leurs politiques RH, RSE et la réflexion sur leurs nouveaux produits.

0 – Étude Odoxa, Baromètre des économies régionales, avril 2020.
1 – Étude Harris Interactive pour les Zooms de L’Observatoire Cetelem, mars 2020.
2 – Étude Datacovid, novembre 2020.
3 – Étude Kantar, avril 2020.
4 – Étude Trenshaker réalisée par C-Ways, juin 2020.
5 – Étude Future of Work, par Coworking Insights, mai 2020.
6 – Étude OpinionWay, Les Français et les nouveaux lieux de travail, octobre 2020.

Au fait, chez Wojo on ne fait pas qu’écrire !

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